Economie
RDC : KoBold Metals prêt à investir dans le gigantesque gisement de lithium de Manono
La République Démocratique du Congo (RDC), dotée d’un sous-sol richissime évalué à 24.000 milliards de dollars, couplé à des réserves hydroélectriques dépassant les réserves pétrolières du Nigéria dans son ensemble, continue d’attirer l’attention des grandes puissances sur son secteur minier stratégique.
En effet, KoBold Metals, soutenu par Bill Gates et Jeff Bezos, a manifesté son intérêt pour le développement du gigantesque gisement de lithium de Manono, en plein litige entre l’australien AVZ Minerals Ltd., le chinois Zijin Mining Group Co. et le Gouvernement congolais.
Une offre stratégique dans un secteur sous tension
KoBold propose de débloquer la situation en rachetant une partie du projet et en indemnisant AVZ pour mettre fin aux contentieux.
L’entreprise entend utiliser l’intelligence artificielle pour optimiser l’exploration et développer une mine à grande échelle, répondant aux besoins croissants de lithium pour les batteries électriques.
Cette initiative intervient alors que Kinshasa cherche à diversifier ses partenaires, après des années de domination chinoise sur son secteur minier.
L’ouverture à un acteur américain marque une évolution stratégique, alignée sur les efforts récents du Gouvernement pour renforcer ses relations avec Washington.
Un levier diplomatique pour la RDC
L’offre de KoBold survient dans un contexte où la RDC explore un partenariat « minerais contre sécurité » avec les États-Unis.
Face aux tensions dans l’Est du pays et à l’intensification des investissements chinois, Kinshasa cherche à rééquilibrer son positionnement géopolitique tout en consolidant son attractivité minière.
Si ce projet aboutit, il pourrait moderniser les méthodes d’exploitation grâce aux technologies avancées de KoBold et renforcer la transparence dans la gestion des ressources, en évitant les dérives du passé liées à Cominière.
Une opportunité à ne pas manquer
L’intérêt de KoBold pour Manono illustre la montée en puissance de la RDC dans la chaîne d’approvisionnement mondiale des minerais critiques.
En négociant avec discernement, Kinshasa peut se repositionner comme un fournisseur clé tout en assurant une meilleure souveraineté sur ses ressources stratégiques.
Flory Musiswa
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