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Finance

RDC : 4,5 % des recettes budgétaires échappent à l’État en raison de l’insécurité, soit près d’un milliard USD

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Lors d’une conférence de presse tenue dans la capitale congolaise, le Ministre des Finances, Doudou Fwamba, a révélé que 4,5 % des ressources budgétaires échappent actuellement au contrôle de l’État en raison de l’insécurité persistante dans l’Est du pays.

Selon les prévisions de la Loi de finances 2025, les recettes attendues s’élèvent à 51.553,6 milliards de Francs congolais (CDF), mais le manque à gagner pourrait atteindre 2.319,9 milliards de Francs congolais, soit environ 1 milliard de dollars américains.

Les recettes douanières et accises, particulièrement vulnérables à la paralysie des corridors commerciaux et au blocage des activités portuaires régionales, figurent parmi les plus durement touchées.

Le Ministre Fwamba a assuré que « des stratégies sont actuellement mises en place pour combler ce fossé », sans toutefois livrer des détails.

L’objectif gouvernemental est d’augmenter de 30 % les recettes internes par rapport à 2024. Une tâche qui s’avère ardue.

En effet, la Loi de finances pointe clairement la persistance de l’instabilité à l’Est comme l’un des principaux risques pesants sur la soutenabilité budgétaire.

En parallèle, les dépenses militaires en hausse pour faire face à la crise sécuritaire accentuent les tensions sur les finances publiques, limitant la marge de manœuvre de l’État pour les investissements sociaux et productifs.

Une économie vulnérable par manque de diversification

Pour les experts, la dépendance structurelle de la RDC à l’exploitation minière, concentrée dans des zones à forte instabilité, expose le pays à des chocs récurrents.

L’absence de diversification économique limite les amortisseurs face aux crises sécuritaires ou conjoncturelles. Cette fragilité empêche l’État de mobiliser durablement ses ressources internes et rend sa stratégie budgétaire hautement incertaine. Sans développement d’un tissu économique plus large, agriculture, industrie locale, services, la résilience financière restera structurellement compromise.

Flory Musiswa

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