Finance
RDC : à 1.912,1 milliards de CDF, les dépenses publiques ont baissé de 4% en juin 2024

Les dépenses publiques du Gouvernement de la République Démocratique du Congo ont enregistré une sous-consommation évaluée à 4% par rapport aux prévisions budgétaires au cours du mois juin 2024.
Le tableau de suivi des opérations financières de l’État produit par la Banque Centrale renseigne que les dépenses publiques du Gouvernement congolais pour le mois juin 2024 se sont chiffrées à 1,912,1 milliards de Francs congolais (CDF).
Au cours de la période sous-revue, la rubrique « salaires des agents et fonctionnaires de l’Etat » a enregistré un dépassement de 6,0 % pour un total de décaissement de 712,6 milliards de CDF, impulsé par le paiement de la queue des mois antérieurs.
Au niveau des frais financiers, les experts de la Banque Centrale du Congo font remarquer que les intérêts sur la dette publique ont été de 34,2 milliards de CDF contre une prévision de 23,3 milliards de CDF, en dépassement de 47 % attribuable au service de la dette extérieure.
Les lignes « frais de fonctionnement des institutions et ministères » et « subventions » ont connu des sous-consommations de 40,1 % et 19 % avec des décaissements respectifs de 277,8 milliards de CDF et 134,5 milliards de Francs congolais.
Les dépenses en capital, quant à elles, ont été exécutées en dépassement de 31,1
%.
En effet, sur une programmation de 264,1 milliards de Francs congolais (CDF), les décaissements se sont chiffrés à 346,2 milliards de Francs congolais (CDF).
La même source indique qu’au cours des six premiers mois de l’exercice 2024, les opérations financières de l’Etat se sont soldées par un excédent de trésorerie, traduisant l’effort de mobilisation des régies financières associé au bon comportement des cours des matières premières (cuivre, or et zinc), sur fond du resserrement des dépenses publiques.
Ce niveau de sous-consommation est un petit pas vers une réelle volonté d’implantation de la réduction du train de vie des institutions du pays pour favoriser les investissements propres.
La réduction du train de vie des institutions en RDC est une nécessité urgente pour faire face aux défis de développement. Le train de vie des institutions représente plus de 67% du budget national arrêté à 16 milliards de dollars, avec 33,10% consacrés uniquement à l’administration.
Pendant ce temps, seulement 7% du budget sont alloués à l’enseignement et à la santé, et seulement 5% aux autres secteurs sociaux.
De plus, les hauts responsables gouvernementaux touchent des salaires exorbitants, tandis que les fonctionnaires les moins payés ne gagnent qu’environ 100 USD par mois.
Pour réduire ces dépenses excessives, il faudrait envisager des mesures comme la diminution de la taille du Gouvernement, la fusion de certains ministères, et le basculement vers un budget axé sur les projets de développement plutôt que sur le fonctionnement des institutions.
Mitterrand MASAMUNA