a la une
RDC : Judith Suminwa obtient un consensus autour du taux journalier du SMIG à 14.500 CDF

Le taux journalier du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) fixé début janvier 2025 par le Gouvernement central en République Démocratique du Congo (RDC), restera intact à 14.500 CDF.
Cette option a été levée, ce mardi 21 janvier 2025, à l’issue d’une réunion de concertation sous le leadership de la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka.
Cette décision a le mérite d’être prise de manière consuelle entre toutes les parties prenantes concernées par le feuilleton entourant l’actualisation du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) en RDC. Il s’agit notamment des membres du Gouvernement sectoriels, l’intersyndicale nationale et la Fédération des entreprises du Congo (FEC).
Ces discussions à la Primture ont permis de de clarifier les malentendus, mettant en lumière l’importance du respect des procédures légales.
Le respect des procédures légales avant tout
Le Ministre de l’Emploi et du Travail, Ephraim Akwakwa, avait signé en décembre 2024 un arrêté portant ajustement du SMIG, mais celui-ci avait été jugé non conforme aux procédures établies.
En début janvier 2025, la Première Ministre a demandé au Ministre de rapporter cet arrêté et de suivre la voie légale, impliquant notamment le Conseil National du Travail (CNT) pour son avis consultatif légal.
A la faveur de cette rencontre, les travailleurs ont finalement compris que l’exigence de la Première Ministre n’était pas une opposition à l’actualisation du taux journalier du SMIG, mais un impératif pour protéger leurs intérêts.
Le Gouvernement Suminwa place les questions d’emploi et de pouvoir d’achat en tête de ses priorités. Il s’engage ainsi à revaloriser le SMIG, actuellement fixé à 14.500 CDF venant de 7.075 CDF en application depuis six ans.
« Nous avons convenu que le taux de 14.500 Francs congolais est accepté par toutes les parties. Néanmoins, nous allons discuter des autres questions au Conseil National du Travail qui sera convoqué la semaine prochaine. La Première Ministre a une grande sagesse, et c’est comme ça qu’elle nous a amené facilement dans une solution », a déclaré le Ministre Akwakwa.
De son côté, le Vice-Premier Ministre en charge de l’Economie nationale, Daniel Mukoko Samba, a souligné la nécessité de respecter la procédure.
« Le respect de la procédure garantit la qualité de la mesure et du texte qui la porte. Ce qu’il faut éviter, c’est que demain, la mesure soit attaquée en justice. », a-t-il déclaré.
Ce besoin de rigueur et de transparence a été unanimement reconnu par les différents acteurs présents.
Pour sa part, Guy Kuku Gedila, Président de l’intersyndicale nationale du Congo, a salué la démarche de la Première Ministre.
« Nous nous sommes entendus. Les 14.500 CDF sont des acquis que personne ne remet en cause. Nous sommes tombés d’accord et nous demandons à nos camarades de s’apaiser, parce que nous avons gardé ce compris-là, qu’il faut maintenant formaliser par la procédure légale », a-t-il affirmé.
Robert Malumba, Président de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), a exprimé son soutien à la démarche initiée par la Cheffe du Gouvernement : « Il y a un taux qui a été fixé, mais il n’était pas fixé selon les règles. Néanmoins, il y a un consensus sur les montants. Le CNT sera convoqué pour régulariser la procédure », a-t-il noté.
Cette réunion a été plus qu’une simple discussion. Elle ouvre la voie à un engagement collectif pour le respect de la loi et le bien-être de chaque travailleur.
E.M