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RDC : 8.500 décès et 5.587 blessés, lourd bilan de l’occupation rwandaise à Goma

L’occupation de l’armée rwandaise dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, en République Démocratique du Congo (RDC) a déjà occasionné plus de 8.587 décès et 5.500 blessés.
Ce nouveau bilan du carnage de l’armée rwandaise a été révélé par le Ministre de la Santé, Roger Samuel Kamba, ce jeudi 27 février 2025, lors d’un briefing de presse organisé par le Ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya Katembwe.
Les affrontements à Goma ont débuté fin janvier 2025, avec l’entrée des combattants du M23 et des soldats rwandais dans la ville. Cette invasion a plongé la région dans le chaos, entraînant des pertes humaines massives et une crise sanitaire grave.
A Goma, le système de santé est sous une pression extrême. Les hôpitaux sont débordés par l’afflux de blessés, et les médecins travaillent sans relâche pour faire face à la situation.
Le Ministre Kamba a souligné le fait que les réserves de médicaments et d’équipements essentiels sont en danger, avec un risque de rupture totale des stocks dans une semaine.
Les combats à Goma impliquent fortement l’armée rwandaise, avec des rapports faisant état de plus de 1.000 corps de soldats rwandais tués et enterrés secrètement. Cette implication massive a suscité des tensions régionales et des interrogations sur la transparence des opérations militaires.
La situation humanitaire dans l’Est de la RDC est catastrophique. Des centaines de milliers de personnes ont fui les zones de combat, aggravant la crise sanitaire et humanitaire. Les infrastructures sanitaires ont été ciblées, avec des attaques sur des centres de traitement et des pillages de dépôts médicaux.
Outre les blessures par balle, la propagation des maladies comme le Mpox (variole du singe) est une préoccupation majeure. La fuite de malades des hôpitaux a exacerbé la situation, entraînant de nouvelles pertes humaines.
La communauté internationale est mobilisée pour répondre à cette crise. Des réunions d’urgence ont eu lieu au sein de l’Union africaine et de la Communauté des États d’Afrique de l’Est pour discuter de la situation.
La ville d’Uvira, dans le Sud-Kivu, est également touchée par la violence. Les services de santé y ont pris en charge 179 blessés, et 52 corps ont été enterrés. La situation humanitaire y est également critique.
Dans la nuit du 25 février 2025, un massacre a eu lieu à Goma, avec plus de 200 personnes brûlées vives. Cette tragédie souligne l’urgence de mettre fin aux violences et de restaurer la paix dans la région.
Un appel urgent est lancé pour une aide humanitaire. Les organisations internationales travaillent à établir des corridors humanitaires pour acheminer des médicaments et du matériel essentiel aux zones touchées.
Mitterrand MASAMUNA