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Non À La Violence Urbaine, C’est Au Tribunal De Juger Et Condamner Un Kuluna

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Non A La Violence Urbaine Cest Au Tribunal De Juger Et Condamner Un Kuluna

Plusieurs discours des haines mettant des vies des gens en danger circulent à travers des médias par exemple comme cette déclaration « Koboma Kuluna eza mabe te. Soki bakangi ye, bobomi ye. Soki maman na ye mpe aye, bobomi ye », ce qui peut être traduit en français par : « Tuer un Kuluna n’est pas une infraction. S’il arrive qu’on attrape un Kuluna, tuez-le. Si sa maman arrive aussi, tuez-la ».

Interrogé par la rédaction Sango ya Bomoko, maître Jonathan Mutombo affirme que tuer un Kuluna constitue un meurtre.

« Il faut savoir que le mot Kuluna n’est pas une infraction. Le fait pour le Kuluna de commettre certains faits qu’on peut qualifier d’infractions, à l’occurrence tuer une personne, c’est un meurtre par exemple et ça revient au parquet de le qualifier et au tribunal de le condamner. Au contraire, cette personne appelée Kuluna, malgré cet acte infractionnel, bénéficie de la présomption d’innocence. Celui qui le tue tombe dans l’infraction de meurtre. La peine de mort en RDC est moratoire », a expliqué cet avocat.

Dans le même ordre d’idées, l’article 16 de la constitution de la République démocratique du Congo défend le traitement cruel, inhumain ou dégradant envers toute personne.

« La personne humaine est sacrée. L’Etat a l’obligation de la respecter et de la protéger. Toute personne a droit à la vie, à l’intégrité physique ainsi qu’au libre développement de sa personnalité dans le respect de la loi, de l’ordre public, du droit d’autrui et des bonnes mœurs. Nul ne peut être tenu en esclavage ni dans une condition analogue. Nul ne peut être soumis à un traitement cruel, inhumain ou dégradant. Nul ne peut être astreint à un travail forcé ou obligatoire », peut-on lire dans la foi fondamentale de la RDC.

À en croire Me. Jonathan Mutombo, C’est la compétence du parquet et du tribunal de réserver un sort à un présumé coupable. « Une fois arrêté, cette personne doit être entendue et le sort (de sa liberté) est entre les mains du parquet et du tribunal ou de la Cour ».

La même personne  pense que le phénomène Kuluna est une forme de délinquance juvénile

« La loi est muette en ce qui concerne la qualification du mot Kuluna comme infraction, ce qui me pousse à dire que la loi ne définit pas ni reconnaît le phénomène Kuluna. Pour moi, je pense que ce phénomène entre dans la  délinquance juvénile » a-t-il dit.

Parlant des conséquences de ce phénomène dans la société congolaise, Me. Jonathan Mutombo estime que le Kuluna perturbe la quiétude de la population et installe une frayeur qui limite les déplacements dans des quartiers par exemple. « Et donc la population doit collaborer avec la police nationale pour dénoncer ces actes ».

 

Cet article est rédigé par l’équipe BALOBAKI CHECK dans le cadre du bulletin Sango ya Bomoko, un bulletin hebdomadaire qui collecte et traite les rumeurs, les discours de haine et la désinformation qui circulent dans la communauté et sur les réseaux sociaux susceptibles de briser la cohésion sociale.

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