RDC : projet REDISSE, Sele Yalaghuli signe l’Accord de financement de 150 millions USD

Le ministre des Finances, José Sele Yalaghuli vient de signer, ce vendredi 18 octobre 2019, un Accord de financement du projet de l’amélioration des systèmes nationaux et régionaux de surveillance des maladies en Afrique centrale (REDISSE IV). La partie Banque mondiale a été engagée par la directrice de l’Intégration régionale Afrique, Deborah L. Wetzel.

En effet, la cérémonie de signature de cet Accord s’est déroulée au siège de la Banque mondiale, en marge des Assemblées annuelles des institutions de Bretton Woods à Washington DC.

Luttant pour la protection des personnes contre les maladies émergentes et ré-émergentes à l’origine de souffrances aigues, de décès et d’une baisse de la productivité dans la sous-région de la CEEAC qui compte une population de plus de 192 millions d’habitants, le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé, le 1^eroctobre dernier, un financement de 280 millions USD au titre du projet REDISSE IV.

D’après Deborah L. Wetzel, ce financement obtenu par combinaison de crédits et de subventions de l’Association internationale de développement (IDA) soutient cinq pays, à savoir : l’Angola (60 millions USD), la République Centrafricaine (15 millions USD), la République du Congo (15 millions USD), le Tchad (30 millions USD) et la République démocratique du Congo (150 millions USD).

Le ministre des Finances, José Sele Yalaghuli, saluant cette initiative, a rappelé le principe de ce financement consenti à 50% don et 50% prêt concessionnel. Ce, avant de rassurer que l’équipe-pays de la Rd Congo va oeuvrer pour l’engagement des dépenses éligibles et parvenir à une consommation optimale grâce à des mécanismes fiduciaires fonctionnels.

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— Sele Yalaghuli (@SYalaghuli) October 18, 2019

Un projet, deux priorités

REDISSE IV apporte aux pays bénéficiaires dont la Rd Congo un appui d’urgence et un cadre de collaboration régionale soutenue en matière de surveillance des maladies et de riposte aux épidémies.

C’est dans ce cadre qu’il a pour priorités : (1) de remédier aux faiblesses systémiques des systèmes de santé animale et humaine qui entravent une collaboration intersectorielle et transfrontalière efficace en matière de surveillance et de riposte aux maladies ; (2) de fournir, en cas d’urgence éligible, une réponse immédiate et efficace.

Ce quatrième projet demeure conforme à la stratégie, aux objectifs et aux actions du plan d’action  pour la sécurité de la santé dans le monde (GHSA).

Quatre composantes du projet

Le REDISSE IV est structuré en quatre composantes. Il s’agit entre autres :

• du renforcement de la surveillance et des capacités de laboratoire pour détecter rapidement les épidémies ;
• du renforcement des capacités de planification et de gestion des urgences pour réagir rapidement aux épidémies ;
• du développement du personnel de santé publique ;
• du renforcement des capacités institutionnelles, gestion de projet, coordination et plaidoyer.

Ainsi, la mis en œuvre globale du projet est coordonnée par la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) qui fait officie de secrétariat. Ce dernier interagi avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) et le Centre régional de santé animale (CRSA).

Au niveau des pays, les activités sont coordonnées par un Comité de pilotage du projet co-présidé par les ministères de la Santé et de l’Agriculture.

Eric TSHIKUMA, envoyé spécial