Afrique
Afrique : BAD et Interpol coalisent leurs efforts contre la criminalité financière

L’Afrique perd chaque année près de 90 milliards de dollars en flux financiers illicites. Ce chiffre vertigineux, qui dépasse l’aide publique au développement reçue par le continent, justifie l’alliance stratégique scellée, le 20 février 2025, entre la Banque africaine de développement (BAD) et Interpol, respectivement représentées par le président Akinwumi Adesina, et le Secrétaire Valdecy Urquiza.
Avec cette mutualisation de patrouille, les deux institutions ont officialisé leur engagement à traquer la corruption et la criminalité financière, des fléaux qui privent les économies africaines de capitaux essentiels.
Cette coopération repose sur trois axes concrets :
– Surveillance accrue : Mise en place de mécanismes de détection pour identifier et stopper les transactions suspectes.
– Renforcement des capacités : Formation et soutien technique aux autorités africaines pour mieux enquêter et sanctionner les crimes financiers.
– Cyberveille et action proactive : Anticipation des fraudes émergentes, notamment via l’intelligence artificielle et des bases de données interconnectées.
Dans un contexte où Interpol a recensé, il y a peu de temps, une augmentation de 20 % des fraudes transnationales en Afrique, la BAD joue un rôle crucial pour assainir les circuits financiers et restaurer la confiance des investisseurs.
Cette offensive ciblée, alliant expertise policière et gouvernance financière, pourrait marquer un tournant décisif. Car derrière les chiffres, il y a une réalité : chaque dollar détourné est un frein au développement, avancent les experts.
Flory Musiswa