Afrique
Afrique subsaharienne : la croissance stagne à 3,6 % en 2024
La croissance économique de l’Afrique subsaharienne devrait plafonner à 3,6 % en 2024, selon les récentes projections du FMI, un chiffre identique à celui de 2023.
La source révèle que cette stagnation de la croissance cache des difficultés structurelles : les économies riches en ressources naturelles enregistrent une croissance presque deux fois inférieure à celle du reste de la région, et les exportateurs de pétrole en particulier peinent à se diversifier dans un contexte de gouvernance et de climat des affaires limitants.
Les conditions climatiques, avec des sécheresses qui touchent des pays comme le Malawi, la Zambie et le Zimbabwe, aggravent la situation en affectant l’agriculture et l’énergie. À cela s’ajoutent, poursuit l’institution, des pénuries d’électricité persistantes en Guinée, à Madagascar, au Mali et en République centrafricaine, qui étouffent le potentiel de croissance.
Ainsi, le contexte financier s’avère tout aussi difficile : les rendements des émissions d’euro-obligations de 2024 se situent entre 7,6 % et 10,7 %, bien au-dessus de la moyenne pondérée de 6,75 % observée entre 2015 et 2019, ce qui complique l’accès au financement pour de nombreux pays.
De plus, la fragmentation géopolitique restreint l’aide extérieure, notamment au Sahel, une région en crise où les partenaires traditionnels peinent à s’engager.
Seule éclaircie, la Chine a annoncé lors du Forum de coopération sino-africaine de septembre 2024 un plan de financement de 51 milliards de dollars pour l’Afrique (y compris l’Afrique du Nord) sur trois ans, représentant environ 2,5 % du PIB de la région.
Des experts renseignent que ces fonds pourraient constituer une bouée de sauvetage pour les économies de la région.
Flory Musiswa