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RDC: les groupes armés extorquent près de 30 millions USD par an suite au pillage du parc de Virunga

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À l’occasion du lancement des activités commémoratives du centenaire du Parc national de Virunga, le Directeur Général Emmanuel de Merode a révélé qu’environ 30 millions de dollars américains sont captés chaque année par les groupes armés qui pillent les ressources naturelles du parc.

Ces forces négativistes exploitent illégalement le bois, le charbon de bois, la faune sauvage et les minerais rares dont disposent le parc national de Virunga.

« Il ne faut pas oublier que ce parc représente la nature, s’intègre dans le paysage humain, s’associe aux populations et crée une économie moderne. Ce n’est pas uniquement un parc pour les animaux : les écosystèmes contribuent au bien-être de la population. », a souligné Emmanuel de Merode.

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Malgré les défis sécuritaires, le bilan écologique du parc reste impressionnant.

En 100 ans d’existence, Virunga a su préserver une biodiversité exceptionnelle : 706 espèces d’oiseaux, dont deux récemment découvertes, 250 espèces de mammifères et de reptiles, 350 gorilles de montagne (soit une augmentation de 4,5 %), 544 éléphants et 1 300 hippopotames.

Mais la pression reste intense. Près de 50 % du parc est aujourd’hui sous occupation armée, d’après l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN). Des groupes comme le M23, les ADF, les Maï-Maï ou encore les FDLR y imposent leur présence, renforçant l’exploitation illicite des ressources naturelles.

À cette insécurité s’ajoute l’envahissement du parc par des populations riveraines en quête de survie, qui s’adonnent au braconnage, à l’exploitation du bois ou à la pêche illégale dans le lac Édouard. Cette pression multiple a favorisé l’émergence d’un véritable circuit économique illégal, générant chaque année des millions de dollars au détriment de la préservation du plus ancien parc d’Afrique.

La célébration du centenaire du Parc national de Virunga s’inscrit ainsi dans une double dynamique : celle de rendre hommage à un siècle de conservation, mais aussi d’alerter sur les menaces qui compromettent sa survie et celle des communautés qui en dépendent.

Mitterrand MASAMUNA

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