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SEF 2025: Modèles économiques disruptifs, les fintechs en rescousse

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Le Salon E-commerce & Fintech (SEF) a ouvert ses portes, ce jeudi 8 mai 2025, à Pullman Hôtel de Kinshasa.

La 6e édition 2025 du SEF s’articule autour du thème : « Disruptions, Fintech, Innovations & Intelligence Artificielle ».

Dans l’un des panels articulé sur les « Modèles économiques disruptifs : Les fintechs comme leviers de transformation économique », les intervenants ont démontré comment le modèle traditionnel des institutions financières repose principalement sur des institutions physiques (banques, IMF, EME).

En effet, ces modèles traditionnels offrent des services restreints et imposent des exigences strictes (garanties, revenus formels).
Cela conduit à une couverture géographique inégale et exclut souvent les populations rurales, les travailleurs informels et les personnes à faible revenu.

Ces explications ont été avancées par Landry Djimpe, Managing Partner chez Innogence Consulting. Il est revenu notamment sur les multiples contraintes qui caractérisent le modèle de services financiers traditionnels. Il s’agit de :

1. Coûts élevés : Frais élevés de maintenance de comptes, de transactions et autres produits/services;

2. Points de contact limités: Services centralisés dans les grandes villes excluant les régions et nécessitant des longs trajets pour se rendre à la banque, au distributeur automatique de billets le plus proche

3. Process inefficace: Processus KYC complexe et critères d’éligibilité trop stricts (documents officiels, garanties collatérales) excluant une catégorie de la population.

4. Offre standardisée: Offre pléthorique avec des produits standardisés (crédit, épargne, etc) et inadapté aux besoins des clients.

Intervenant dans le même panel, le représentant de Wave Côte d’Ivoire, M. Glody s’est focalisé sur les 5 leviers de disruption qui ressortent dans les stratégies de Fintch africaines :

1. Disruption par l’infrastructure: De nouvelles bases technologiques (blockchain, IA, etc.) permettent d’opérer différemment tout un secteur.

2. Disruption par l’offre: l’introduction des nouveaux produits ou services qui répond différemment (et souvent mieux) à un besoin déjà existant. Proposition d’une offre radicalement moins chère que les acteurs traditionnels, en maintenant ou améliorant la qualité perçue;

3.Disruption par P’UX:

L’expérience-client est simplifiée, ultra fluide, intuitive et souvent centrée sur le mobile permettant de rendre disponible les produits à des populations auparavant négligée.

4.Disruption par la distribution:
Court-circuit des canaux traditionnels (agences physiques) pour passer par des canaux alternatives et/ ou décentralisés. Il a par ailleurs insisté sur la transformation du secteur financier sous l’impulsion des fintechs verticalisées.

« Avant la disruption, les banques proposaient une large gamme de produits (épargne, compte courant, carte, crédit) dans une approche universelle. Offre bancaire large mais peu adaptée, une approche « one-size-fits-all » peu adaptée aux besoins différenciés des clients; une faible innovation de produit; des offres standards; une décision centralisée souvent biaisée ou subjective. Mais après la disruption, chaque fintech se concentre sur un besoin spécifique ou un segment ciblé avec des offres spécialisées par besoin ou segment. On note aussi une hyper-personnalisation (les solutions sont pensées pour des cas d’usage ou profils précis), innovation par la verticalisation (des services différenciants émergents (épargne automatique, avance instantanée sur commission, etc.). », a-t-il indiqué.

S’agissant de la Fintch Wave, il faudrait souligner que Wave est une fintech qui permet de réaliser des opérations financières sans frais de gestion de compte. Elle a comme stratégie de ne prélever que 1% sur les transferts et gratuitement sur le cash-in et cash-out. Autres stratégies, la redéfinition du calcul des commissions par pallier. Avec ces stratégies , l’impact est très visible: Près de 90% des parts de marché raflées à Orange money au Sénégal et 70% en Côte d’Ivoire.

À ce jour, 21 millions de comptes sont ouverts par Wave Côte d’Ivoire et plus de 20 millions de Points de vente Wave sur l’étendue de la Côte d’Ivoire et venant en concurrence frontale directe des partenaires OCI. La société a levé plus de 500 millions de dollars et représente 70% de parts de marché des paiements mobiles avec plus de 150 millions de marchands intégrés.

AGNES KAYEMBE

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