Développement
RDC : un enfant né en 2025 a 25% de risque supplémentaire de vivre dans la pauvreté (rapport)

La République Démocratique du Congo (RDC), un scandale géologique doté d’un sous-sol richissime estimé à 24.000 milliards de dollars, figure parmi les pays riches en ressources naturelles ayant affiché des résultats économiques moyens relativement modestes depuis une décennie, soit à partir de 2014. C’est ce qui ressort d’une analyse fine élaborée par les experts du Fonds monétaire international (FMI), centrée sur les pays riches en ressources naturelles dont la République Démocratique du Congo.
En effet, les revenus des pays riches en ressources ont pour l’essentiel stagné. Cela contraste fortement avec la décennie avant 2014, lorsque ces pays ont connu une croissance rapide, en phase avec les solides résultats de la région dans son ensemble.
Après 2014, la divergence entre les pays riches en ressources naturelles et les autres s’est accentuée en grande partie en raison de la combinaison de deux facteurs.
Ainsi, les faibles résultats sur le plan de la croissance se traduisent par de faibles résultats en matière de développement : les progrès dans la lutte contre la pauvreté dans les pays riches en ressources naturelles ayant été effectivement interrompus en 2014.
En conséquence, un enfant né, à ces jours en République Démocratique du Congo voire dans d’autres pays riches en ressources naturelles de la région subsaharienne, a 4 ans d’espérance de vie de moins en moyenne et a 25% de risque supplémentaire de vivre dans la pauvreté, notent les experts de l’institution.
En guise de thérapie, ils estiment qu’un environnement macroéconomique stable est indispensable pour relancer une croissance durable. Des cadres budgétaires plus prudents et mis en œuvre de manière cohérente peuvent contribuer à remédier aux problèmes de mauvaise gestion des ressources et à assurer une croissance plus résiliente à l’avenir.
Pour aider les pays à diversifier et faire croître leur activité économique, il convient de mettre en œuvre des réformes de grande ampleur qui s’attaquent aux faiblesses structurelles, en améliorant la gouvernance et le climat des affaires, en accumulant du capital humain et en éliminant les goulets d’étranglement dans les infrastructures.
Quant aux pays exportateurs de carburant, qui doivent composer avec un monde de plus en plus tourné vers les énergies vertes, le besoin de diversification est encore plus urgent que jamais.
Flory Musiswa