Monde : à 9.023 USD la tonne, le prix du cuivre chute de 5,31%

Après avoir atteint la barre de 10.000 dollars américains la tonne en octobre 2024, le prix de la tonne du cuivre a enregistré une baisse significative à la deuxième semaine du mois de novembre 2024 sur les marchés internationaux.

D’après les dernières données publiées par la Banque Centrale du Congo (BCC), le prix du cuivre a baissé de 5,31 %, se stabilisant à 9.023,50 USD la tonne.

Cette situation est préoccupante pour la République Démocratique du Congo (RDC), l’un des principaux producteurs mondiaux de ce métal.

Cette chute des prix survient dans un contexte économique déjà fragile pour le pays.

En effet, la RDC dépend fortement de ses exportations de cuivre qui représentent une part significative de ses revenus.

En 2023, la valeur des exportations de cuivre a atteint 23,2 milliards USD, soit 78,4 % des exportations totales du pays.

Une baisse continue des prix pourrait donc aggraver la crise économique actuelle.

Les raisons de cette baisse sont multiples. Le ralentissement de l’économie chinoise, principal consommateur de cuivre, et un excédent d’offre sur le marché mondial sont souvent cités comme des facteurs clés.

En conséquence, les prévisions pour le secteur minier congolais deviennent plus incertaines.

À Lubumbashi, centre névralgique de l’industrie minière en République Démocratique du Congo, les effets de cette chute se font déjà sentir.

Les entreprises locales, comme Congo Steel Mills, ont dû réduire leur personnel pour faire face à la baisse des revenus.
Les travailleurs expriment leur inquiétude face à un avenir incertain.

Parallèlement, le prix du cobalt, un autre métal crucial pour l’économie congolaise, a également connu une tendance baissière. Bien que le cobalt ait récemment augmenté de 9,25 %, il reste soumis à une pression à la baisse due à une offre excédentaire sur le marché.

Les autorités congolaises envisagent des mesures pour stabiliser les prix du cuivre et du cobalt.

L’introduction de quotas d’exportation a été discutée comme une option potentielle pour limiter l’offre et soutenir les prix.

Cependant, ces mesures pourraient ne peuvent suffire si la demande mondiale ne se redresse pas rapidement.

Les analystes estiment que la transition vers les énergies renouvelables pourrait à long terme stimuler la demande pour ces métaux, mais cela reste incertain à court terme.

Dans ce contexte difficile, les investissements étrangers dans le secteur minier congolais pourraient également en pâtir. Les entreprises pourraient hésiter à investir dans un environnement économique instable avec des prix fluctuants.

Mitterrand MASAMUNA