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Monde : les prix du brut afficheront une moyenne de 105 USD le baril en 2022 (Etude)
Il y a 48 heures, l’agence de notation financière américaine Fitch Ratings a revu à la hausse ses prévisions relatives au cours du brut pour cette année 2022.
Pour Titch Ratings, le Brent se vendra à un prix moyen de 105 dollars américains jusqu’à fin 2022. Précédemment, les projections formulées par la société tablaient sur un prix moyen de 100 dollars américains.
Fitch Ratings justifie ce relèvement des prévisions essentiellement par le déséquilibre constaté depuis plusieurs mois, dans les flux habituels de livraison du brut, mais aussi à la hausse soutenue de la demande du combustible à l’échelle mondiale.
« Nos hypothèses de hausse des prix du pétrole reflètent les perturbations des canaux d’approvisionnement établis et la croissance de la demande de pétrole », a commenté Fitch dans un rapport rendu public à l’issue de l’étude. Des perspectives renforcées par la décision de l’Union européenne d’interdire, d’ici la fin de cette année, 90 % des importations pétrolières en provenance de Russie.
Si la nouvelle est intéressante pour des pays producteurs comme le Ghana qui ont élaboré leur budget 2022 sur la base d’un prix du pétrole à 62 dollars, elle l’est moins pour les consommateurs.
En effet, souligne l’étude, le relèvement du prix moyen du pétrole implique que le coût de certaines marchandises et des frais de transport restera à un niveau élevé sur une longue période. Une situation qui exacerbera l’inflation.
« Toutefois, l’utilisation des capacités de réserve et la réorientation des flux commerciaux finiront par réduire la pression sur l’offre mondiale de pétrole, de sorte que nous prévoyons une modération des prix. Nos hypothèses de prix du pétrole à long terme restent inchangées. », tempère Fitch ratings.
Rappelons par ailleurs que dans une analyse publiée le 24 octobre 2021, la banque d’investissement américaine Goldman Sachs a prédit que le fort rebond de la demande de pétrole constatée à l’époque pourrait faire passer le baril de Brent au-delà de sa prévision de fin d’année qui était de 90 USD.
Olivier KAFORO