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Economie

RDC : le cuivre se négocie à 9.790 USD la tonne

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Sur fond de tensions sur le marché mondial des matières premières, le cuivre, métal stratégique pour l’industrie technologique et énergétique, poursuit son ascension.

Selon la Commission des mercuriales du ministère du Commerce extérieur, la tonne s’échange désormais à 9.791,15 USD, marquant une progression de 1,45 % par rapport aux 9.651,30 USD de la semaine précédente.

Une dynamique haussière soutenue par la demande

Les tendances récentes montrent une volatilité notable du marché, avec des fluctuations successives.

Après une baisse de 2,60 % fin janvier, le cuivre a rebondi de 3,68 % début février, avant d’enregistrer une nouvelle hausse de 2,01 % fin février.

Cette tendance s’explique par :

– Une demande accrue en Chine, premier consommateur mondial, qui intensifie ses achats malgré un ralentissement économique.

– Les tensions géopolitiques et les mesures protectionnistes américaines, qui redessinent les circuits d’approvisionnement.

– Une offre toujours sous pression, notamment en raison des défis logistiques et énergétiques qui touchent les principaux producteurs, dont la RDC et le Chili.

– Une envolée qui touche l’ensemble des métaux stratégiques

Le cuivre n’est pas le seul à enregistrer une hausse. Cinq autres minerais stratégiques ont vu leurs prix grimper :

Cobalt : 35 110 USD/tonne (+32,1 %)

Zinc : 2 926 USD/tonne (+5,45 %)

Étain : 34 604 USD/tonne (+7,03 %)

Or : 96,86 USD/gramme (+2,88 %)

Argent : 1,09 USD/gramme (+2,83 %)

Perspectives : vers une envolée durable ?

Selon Institute of Materials, Minerals and Mining, une institution britannique spécialisée dans l’ingénierie minière et matériaux (IMM), la hausse du cuivre pourrait s’accélérer dans les prochains mois, portée par :

La transition énergétique mondiale, qui intensifie la demande en métaux stratégiques.

Les incertitudes géopolitiques, notamment les nouvelles régulations américaines visant à sécuriser l’approvisionnement en minerais critiques.

Les investissements miniers en Afrique, où la RDC joue un rôle clé, mais où les défis d’infrastructures et de gouvernance pourraient limiter la capacité d’exportation.

Toutefois, l’IMM met en garde contre une possible correction du marché, soulignant que toute baisse de la demande chinoise ou hausse de production non anticipée pourrait inverser la tendance actuelle.

Pour les producteurs congolais, la vigilance reste de mise, alors que le cuivre s’affirme plus que jamais comme un pivot des dynamiques économiques mondiales.

Flory Musiswa

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