Finance
RDC : en novembre 2024, l’Etat a enregistré un déficit budgétaire de 651,6 milliards de CDF

En novembre 2024, la République Démocratique du Congo a enregistré un déficit de trésorerie de 651,6 milliards de Francs congolais (CDF), dépassant largement le déficit programmé de 305,1 milliards de Francs congolais (CDF).
Ce déséquilibre financier a été compensé par des produits des titres publics à hauteur de 457,2 milliards de Francs congolais et une partie de la marge de trésorerie antérieure, s’élevant à 194,4 milliards de Francs congolais (CDF).
« Au cours du mois de novembre 2024, l’exécution du Plan de trésorerie de l’Etat s’est soldée par un déficit mensuel de 651,6 milliards de CDF contre celui programmé de 305,1 milliards de CDF. Ce gap de financement a été entièrement comblé par les produits des titres publics à hauteur de 457,2 milliards de CDF et une partie de la marge de trésorerie antérieurement constituée de 194,4 milliards de CDF », précise la note de conjoncture économique de la BCC couvrant la période du 29 novembre au 6 décembre 2024.
D’après ce document, malgré une mobilisation accrue des recettes intérieures depuis le début de l’année, les prévisions assignées pour novembre 2024 n’ont pas été atteintes.
Les dépenses publiques se sont élevées à 2.822,9 milliards de Francs congolais (CDF), représentant presque l’intégralité du budget prévu pour le mois.
Les salaires des fonctionnaires et les frais de fonctionnement des institutions ont constitué les principales rubriques des dépenses.
Les experts soulignent que la gestion rigoureuse des ressources est cruciale pour éviter une aggravation du déficit.
La situation financière actuelle met en lumière les défis économiques persistants auxquels le Gouvernement congolais fait face. Les fluctuations des prix des matières premières et la dépendance aux revenus miniers compliquent davantage la planification budgétaire.
Les analystes appellent à des réformes structurelles pour optimiser la collecte fiscale et réduire les dépenses non essentielles.
La comptabilisation des opérations fiscales pourrait améliorer la situation à court terme, mais ne suffira pas à résoudre les problèmes structurels.
Le Gouvernement du pays devrait se concentrer sur la transparence et l’élimination des pratiques frauduleuses dans la gestion des dépenses publiques.
L’impact potentiel sur le développement économique du pays reste préoccupant si ces défis ne sont pas abordés rapidement.
La République Démocratique du Congo (RDC) doit naviguer prudemment pour rétablir l’équilibre budgétaire tout en soutenant ses engagements envers les services publics et le développement économique.
Mitterrand MASAMUNA