Finance
RDC : la loi de finances rectificative 2024 table sur 27.195,6 milliards de CDF au titre des recettes internes

La République Démocratique du Congo (RDC) a récemment adopté une loi de finances rectificative pour l’exercice 2024, fixant les recettes internes à 27.195,6 milliards de Francs congolais (CDF), soit un montant équivalent à 9,5 milliards USD au taux de change officiel de 2.842 CDF pour un dollar américain.
Ce montant représente une augmentation de 6,9 % par rapport aux prévisions initiales de 25 446,6 milliards de Francs congolais (CDF).
En effet, cette révision budgétaire est principalement attribuée à la renégociation du contrat sino-congolais, qui devrait apporter des ressources budgétaires additionnelles significatives.
Cette loi intervient dans un contexte économique complexe où la RDC cherche à stabiliser ses finances publiques tout en répondant aux besoins croissants de développement.
Les recettes internes cumulées au 24 octobre 2024 se sont élevées à 79,1 % des prévisions annuelles établies dans le plan de trésorerie de l’État. Cela indique une performance encourageante, bien que les chiffres ne tiennent pas encore compte des ressources attendues du contrat sino-congolais pour le mois d’octobre 2024.
La renégociation du contrat sino-congolais est un élément clé de cette loi rectificative. Ce contrat, qui implique des investissements chinois dans divers secteurs en RDC, est censé générer des revenus supplémentaires pour le Gouvernement congolais.
Les autorités du pays espèrent que ces fonds permettront non seulement d’atteindre les objectifs budgétaires mais aussi de financer des projets d’infrastructures cruciaux.
L’analyse des performances budgétaires montre que la mobilisation des recettes a été supérieure aux attentes.
Au cours des derniers mois, le Gouvernement de la RDC a réussi à mobiliser des ressources significatives grâce à une meilleure gestion fiscale et à des réformes ciblées. Cependant, il reste encore un chemin à parcourir pour atteindre les objectifs fixés pour l’année.
Malgré ces avancées, plusieurs défis subsistent. La dépendance aux revenus externes et la volatilité des marchés mondiaux peuvent affecter la stabilité financière du pays.
De plus, la nécessité d’une gouvernance transparente et efficace est cruciale pour assurer que les fonds générés soient utilisés de manière optimale. Les prévisions économiques pour la RDC restent mitigées.
Bien que l’augmentation des recettes internes soit un signe positif, le pays doit continuer à diversifier ses sources de revenus et à améliorer son environnement d’affaires.
Les efforts pour renforcer la transparence et lutter contre la corruption seront également déterminants pour attirer les investissements étrangers.
Les régies financières ont joué un rôle essentiel dans la collecte des recettes publiques.
La Direction Générale des Impôts (DGI) a particulièrement bien performé, dépassant ses objectifs de collecte. Cela témoigne d’une volonté accrue de respecter les obligations fiscales et d’améliorer la conformité parmi les contribuables.
Le dialogue entre le Gouvernement congolais et les acteurs économiques est crucial pour garantir une mise en œuvre réussie de cette loi de finances rectificative.
Les consultations avec les entreprises et les citoyens peuvent aider à identifier les priorités et à ajuster les politiques fiscales en conséquence.
La loi de finances rectificative pour 2024 représente une étape importante pour la RDC dans sa quête d’une gestion financière plus rigoureuse et d’un développement durable.
La capacité du Gouvernement à mobiliser efficacement les ressources internes sera déterminante pour relèver les défis économiques actuels et futurs. Les résultats attendus du contrat sino-congolais pourraient également jouer un rôle clé dans l’amélioration des conditions économiques du pays.
Mitterrand MASAMUNA