Finance
RDC : la trésorerie de l’Etat affiche un déficit de 393,7 milliards de CDF au 6 novembre 2024
En cumul annuel, la trésorerie du Gouvernement de la République Démocratique du Congo affiche un déficit de trésorerie cumulatif de 393,7 milliards de Francs congolais (CDF), soit environ 138,2 millions USD au 6 novembre 2024.
Ce déficit résulte d’une disparité entre les recettes et les dépenses de l’État, qui se chiffrent respectivement à 22.207,1 milliards de CDF et 22.600,8 milliards de Francs congolais (CDF).
Cette situation met en lumière les défis économiques auxquels le Gouvernement congolais est confronté.
Malgré des efforts pour mobiliser des ressources financières, les dépenses continuent de dépasser les recettes, créant ainsi une pression sur la trésorerie de l’État.
Les experts s’inquiètent des conséquences potentielles sur les services publics et le développement économique.
Les données récentes de la Banque Centrale du Congo (BCC) révèlent que le mois de novembre pourrait être particulièrement difficile.
Le Gouvernement prévoit des recettes d’environ 2.525,7 milliards de Francs congolais (CDF) pour ce mois, tandis que les dépenses devraient atteindre 2.830,8 milliards de Francs congolais. Cela laisse présager un nouveau déficit pour le mois en cours.
Les dépenses courantes représentent une part importante des finances publiques, accentuant la nécessité d’une gestion rigoureuse. Les salaires des fonctionnaires et les frais de fonctionnement des institutions pèsent lourdement sur le budget.
En effet, les dépenses courantes ont déjà enregistré un dépassement par rapport aux prévisions.
Les analystes économiques soulignent l’importance d’une meilleure gestion des ressources publiques pour éviter une aggravation du déficit. Des réformes structurelles sont nécessaires pour optimiser la collecte des recettes fiscales et réduire les dépenses non essentielles.
Le contexte économique fragile de la RDC complique davantage la situation.
La dépendance aux revenus miniers et les fluctuations des prix des matières premières impactent directement les finances publiques, rendant la planification budgétaire encore plus complexe.
Pour faire face à ces défis, le Gouvernement du pays doit également renforcer la transparence dans sa gestion financière. Une communication claire sur l’état des finances publiques pourrait aider à restaurer la confiance du public et à favoriser un dialogue constructif autour des solutions à mettre en œuvre.
Mitterrand MASAMUNA