António Guterres : « A l’échelle mondiale, plus de 80% des cibles des ODD ne sont pas en bonne voie »

Avant l’ouverture du débat général à l’occasion de la 79 e session de l’Assemblée générale des Nations-Unies à New-York aux États-Unis, António Guterres, Secrétaire Général de l’ONU, a été invité, ce mardi 24 septembre 2024, à présenter son rapport de l’année écoulée.

C’est un tableau sombre que peint António Guterres.

« Notre monde est pris dans un tourbillon. Nous vivons une ère de transformation aux proportions épiques et faisons face à des défis sans précédent qui exigent des solutions mondiales. », déclare-t-il sur un ton interpellateur.

Pour le patron de l’ONU, l’état dans lequel se trouve le monde n’est pas viable.

Pour y parvenir, le Secrétaire Général de l’ONU estime qu’il faut s’attaquer à trois (3) facteurs de l’insoutenabilité. Il s’agit notamment :

1° un monde d’impunités dans lequel les atteintes menacent le fondement même du droit international et la Charte des Nations-Unies;

2° un monde d’incertitudes où les risques Mondiaux ne sont pas gérés. Ce qui hypothèque l’avenir du monde;

3° l’explosion des inégalités

Pour António Guterres, l’inégalité n’est pas une gestion technique réservée aux bureaucrates. « C’est une question de pouvoir aux racines historiques », soutient-il.

Pour étayer son argumentaire, António Guterres relève le fait qu’un tiers des 75 pays les plus pauvres du monde se trouvent dans une situation pire qu’il y a cinq ans.

« Au cours de la même periode, les cinq (5) hommes les plus riches ont plus que doublé leur fortune. Et 1% des habitants de la planète détient 43% de l’ensemble des avoirs financiers mondiaux. », note-t-il.

Suivant le rapport du Secrétaire général de l’ONU sur l’activité de l’Organisation en 2023, les dépenses totales se sont élevées à environ 67 milliards de dollars dont 7,2 milliards de dollars investis pour le maintien de la paix et de la sécurité internationales et 1,9 milliards en faveur d’une croissance économique soutenue et du développement durable.

Depuis New York, États-Unis

Patrick BOMBOKA
Envoyé spécial