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Monde : Le FMI craint un accroissement des risques sur la stabilité financière mondiale

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Face à la situation financière controversée depuis début 2025, le Fonds monétaire international (FMI) craint que cette situation s’aggrave.

En substance, le FMI épingle dans son rapport sur la stabilité financière dans le monde, publié en avril 2025, que les « risques qui pèsent sur la stabilité financière mondiale se sont considérablement accrus, principalement sous l’effet du durcissement des conditions financières mondiales ».

Dans le rapport, le FMI renseigne que par rapport à 2024, suivant le modèle de « croissance à risque » du FMI, les risques macrofinanciers qui pèsent sur la croissance ont augmenté de façon significative.

L’évaluation des risques accrus pour la stabilité financière est également étayée par trois facteurs prospectifs importants de vulnérabilité.

Premièrement, note le rapport, malgré les turbulences récentes des marchés, les valorisations demeurent élevées dans certains segments essentiels des marchés boursiers et des marchés des obligations d’entreprise, ce qui signifie que les réajustements des valorisations pourraient se poursuivre si les perspectives venaient à se dégrader.

L’incertitude qui entoure les politiques économiques demeure élevée, et certains indicateurs macroéconomiques ont été inférieurs aux prévisions (voir l’édition d’avril 2025 des Perspectives de l’économie mondiale), ce qui rend plus probable une correction des prix des actifs.

« Une évolution à la baisse des prix des actifs pourrait avoir des conséquences importantes sur les pays émergents », préviennent les experts du FMI.

Le FMI note en deuxième lieu, que certaines institutions financières pourraient connaître des difficultés si les marchés sont volatils, en particulier celles très endettées.

« Alors que les secteurs des fonds spéculatifs et de la gestion d’actifs se développaient, leur endettement global et leurs interconnexions avec le secteur bancaire, auprès duquel ils empruntent, ont eux aussi augmenté, ce qui fait planer la menace d’une réduction de l’effet de levier par des institutions financières non bancaires mal gérées face à des appels de marge et des remboursements », indique le rapport.

Troisièmement, indique le rapport, de nouvelles turbulences pourraient secouer les marchés des obligations souveraines, en particulier dans les pays où la dette publique est élevée. Ainsi, des opérations prisées à effet de levier au comptant et à terme sur les marchés des principales obligations souveraines et des opérations spéculatives sur écart de rendement à effet de levier sur les marchés des swaps pourraient se dénouer et durcir les conditions de liquidité du marché.

Parmi les craintes affichées, le FMI évoque une incertitude accrue des politiques publiques, qui pourrait aussi avoir une incidence sur les entreprises et les ménages.

« Les écarts de taux sur les obligations d’entreprise à l’échelle mondiale se sont creusés depuis peu, signe que les investisseurs s’inquiètent des effets défavorables d’un ralentissement de l’économie sur les bénéfices des entreprises durant les trimestres à venir. De plus, une part non négligeable de la dette des entreprises à échéance proche est assortie de taux fixes inférieurs au rendement du marché, et une augmentation du différentiel de taux pourrait mettre en péril le refinancement de la dette des entreprises les plus fragiles », précise le rapport.

Le FMI craint également qu’une forte réévaluation des actions et du prix d’autres actifs pourrait peser sur les bilans des ménages par le biais d’effets de richesse, d’autant plus que nombre d’entre eux placent une plus grande partie de leurs actifs financiers dans des actions et des fonds de placement qu’avant la pandémie.

Olivier KAFORO

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