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Monde : les grandes entreprises face à un choc financier de 25.000 milliards USD d’ici 2050

L’alerte climatique s’intensifie et avec elle, la menace financière qui pèse sur les grandes entreprises mondiales.
Selon une analyse approfondie de S&P Global, les coûts des impacts physiques du changement climatique pourraient atteindre 25.000 milliards de dollars d’ici 2050 pour les entreprises figurant dans l’indice S&P Global 1200. Pourtant, face à ce risque colossal, la majorité des entreprises ne disposent toujours pas d’un plan d’adaptation efficace.
Un déficit criant de préparation
Malgré l’intensification des catastrophes climatiques, vagues de chaleur records, inondations, sécheresses, seulement 35 % des entreprises analysées ont mis en place un plan d’adaptation pour renforcer leur résilience. Or, l’année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée, avec une température moyenne dépassant 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels, selon la NASA et le programme européen Copernicus.
« Les risques climatiques physiques deviennent plus fréquents et plus graves, et la lenteur des entreprises à intégrer l’adaptation dans leur stratégie constitue une menace majeure pour l’économie mondiale », souligne l’étude.
Une répartition inégale des pertes
L’analyse basée sur le scénario climatique SSP2-4.5 du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) prévoit un réchauffement global de 2,7 °C d’ici la fin du siècle.
Dans ce cadre, le coût cumulé de l’exposition aux risques climatiques pour les grandes entreprises se répartirait ainsi :
– 16.500 milliards USD de dommages matériels et de dépenses d’investissement excédentaires;
– 4.500 milliards USD de pertes dues aux interruptions d’activités;
– 3.800 milliards USD de coûts d’exploitation supplémentaires.
Ces chiffres révèlent un fossé entre la prise de conscience des risques climatiques et l’action concrète.
Si les émissions de gaz à effet de serre se stabilisent d’ici 2050 avant de décroître, comme le prévoit ce scénario, l’impact financier n’en restera pas moins monumental.
Vers une refonte des stratégies d’adaptation ?
Face à ces projections, les experts estiment que les entreprises ont un choix stratégique à faire : soit anticiper les chocs en intégrant des mesures d’adaptation robustes, soit subir des coûts croissants liés aux catastrophes climatiques.
L’absence de préparation risque de fragiliser l’ensemble des chaînes de valeur, amplifiant les perturbations économiques mondiales.
L’étude de S&P Global sert ainsi de signal d’alarme : l’adaptation au changement climatique n’est plus une option mais une impérative nécessité pour garantir la pérennité des activités économiques face aux transformations environnementales en cours.
Flory Musiswa






















