Nation
Alexis Gisaro sur l’agression rwandaise : « Nous n’avons jamais demandé au Rwanda de venir protéger les Banyamulenge »

Alexis Gisaro, Ministre d’Etat en charge des Infrastructures et Travaux publics de la République Démocratique du Congo (RDC) a réfuté les allégations qu’il a qualifiées de « mensongères » de la part du Rwanda sur une prétendue protection de la communauté Banyamulenge qui justifierait l’invasion de ses troupes dans l’Est du pays.
Intervenant lors d’un briefing de presse organisé par le Ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, le mardi 11 mars 2025, Alexis Gisaro a insisté sur « la cohabitation pacifique des communautés en RDC ».
D’après ce notable de la communauté Banyamulenge établie dans les provinces de Sud-Kivu et du Maniema, cette dernière n’a jamais demandé à Paul Kagame de venir assurer leur protection.
« Paul Kagame n’a pas reçu mandat de parler au nom de la communauté Banyamulenge. L’agenda du Rwanda est tout autre. C’est la RDC qui protège la communauté Banyamulenge à Kinshasa. Nous avons à Kinshasa des membres de la communauté qui circulent librement (…) À l’arrivée, qu’on me dise à quel endroit ce projet a été concocté et combien de tutsis sont actuellement massacrés dans notre pays. », a déclaré le Ministre d’État, Ministre des Infrastructures, Travaux publics et Modernisation.
Pour Alexis Gisaro, les motivations de Kigali dans cette guerre sont d’ordre économique.
« Dans le cadre de la coopération avec l’Ouganda, nous avons décidé de construire la route de Kasindi, la frontière avec l’Ouganda, Beni-Butembo mais aussi de faire la même route au niveau de Bunagana, Rutshuru Goma. Des routes qui se trouvent dans la province du Nord-Kivu. Nous avons décidé de le faire ensemble avec l’Ouganda, en partageant même le coût de ce projet. C’est à la suite du lancement de ce projet que le Rwanda avait décidé d’entrer en guerre pour la bonne et simple raison que la RDC a choisi une nouvelle voie, en passant par Bunagana, en modernisant la route. C’est cela les vraies raisons de la guerre. Ils ont compris que le trafic qui passait autrefois par la ville de Gisenyi allait être détourné et les retombées économiques dont ils bénéficient allaient partir vers l’Ouganda. C’est comme ça que la guerre à commencé. », a-t-il déclaré.
E. M