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RDC : Voici l’arrêté qui suspend Yengula de l’OCC !

Hassan Yengula a été notifié le même jour. Alors qu’il est suspendu et mis à la disposition de la justice, l’on apprend dans le milieu des agents, que le Premier Ministre Matata Ponyo se serait engagé à faire obstruction. Il aurait demandé à la Ministre du Commerce de surseoir son arrêté pour non respect de procédure.
La grève déclenchée il y a 7 jours à l’Office Congolais de Contrôle vient de produire ses effets avec, la suspension du Directeur Général de cet office en la personne d’Hassan Yengula.
La décision a été rendue publique hier au terme d’un week-end marathon qui a vu les services de sécurité se saisir de l’affaire pour déterminer les tenants et les aboutissants de cette situation qui commençait à poser un problème d’ordre public. Cet établissement constitue un verrou de contrôle des produits manufacturés, vivriers, technologiques et autres, entrant et sortant du territoire national.
Les griefs qui clouent Yengula
Dans cet arrêté ministériel, Néfertiti Ngudianza Bayokisa Kisula motive la suspension du Directeur Général Yengula par « l’insubordination vis – à – vis de la tutelle, le déficit de leadership, le rejet du dialogue social, l’exclusion des organes et des cadres dans la prise de décisions, la violation des résolutions du Conseil d’Administration, les décisions fautives dans la gestion courante de l’office et l’inaptitude à communiquer dans le chef de l’intéressé. »
Cependant, dans le milieu des agents de l’OCC, l’on apprend que la Ministre du Commerce aurait été convoqué d’urgence ce lundi par le Premier Ministre. Si rien n’a officiellement filtré de cette rencontre, des sources proches de l’OCC renseignent que le PM aurait demandé à la Ministre de surseoir son arrêté pour non respect de la procédure. En clair, le PM aurait souhaité que la Ministre requiert son autorisation préalable avant de signer cet arrêté. Les prochaines heures nous en diront plus.
Pour quel intérêt Matata ferait – il obstruction ?
A en croire les grévistes, Matata Ponyo était au courant de l’évolution de toute la situation qu’il suivait de près. Comme pour dire qu’il était préalablement mis au courant de la décision qu’allait prendre la Ministre du Commerce. Pourquoi s’opposerait – t – il dès lors à la suspension de Yengula ? Si oui, que se cacherait cette démarche ?, s’interroge – t – on.
« Ce mouvement de grève ne s’arrêtera pas tant que nous n’obtiendrons pas des autorités le départ du Directeur général, Hassan Yengula, qui serait seul responsable de cette situation », affirmait le banc syndical, auteur de cet appel à l’arrêt de travail.
Retour à la case « départ » ?
Par rapport aux revendications sociales, une solution a été trouvée et actée dans le Procès Verbal ce lundi 21 au terme de la réunion d’évaluation entre le banc syndical et l’employeur. Cependant, dans l’attente de la mise en application de ces mesures, les agents ont appris ce matin que la procédure de paie (gratification et arriérés de salaires) a été bloquée du fait d’une prétendue saisie des comptes bancaires de l’OCC par la Direction Générale des Impôts (DGI). Une manœuvre dilatoire, dit – on.

Vue de banderole transmettant le message du personnel de l’OCC. Siège administratif de Kinshasa. Ph. Zoom Eco
Entre-temps, l’arrêté ministériel portant suspension de Yengula a fait le bonheur des agents et cadres. Pour eux, « le départ d’Hassan Yengula consacre la paix sociale à l’OCC et le bien – être de ses travailleurs ».
Avec les derniers développements de ce dossier, les grévistes, qui hier pensaient avoir obtenu gain de cause, vont – ils accepté de reprendre du travail ?
Toutefois, les agents et cadres de l’OCC dans des postes – frontaliers avaient reçu des instructions, pendant cette grève, d’assurer le service minimum afin d’éviter de paralyser le pays à la veille des festivités de fin d’année. Affaire à suivre.
Zoom Eco