Gita Gopinath : « avec une croissance de 3 %, les dirigeants n’ont plus de marge d’erreur »

La conseillère économique au Fonds monétaire international (FMI), Gita Gopinath est convaincue que les dirigeants des Etats du monde ne disposent d’aucune marge d’erreur. Et ce, face au contexte d’un ralentissement synchronisé et d’une reprise incertaine de croissance mondiale.

« Ils doivent coopérer pour atténuer de toute urgence les tensions commerciales et géopolitiques. Ils peuvent ainsi non seulement stimuler la croissance, mais aussi catalyser les solutions concertées nécessaires pour améliorer le système commercial mondial. Il est en outre essentiel que les pays continuent de collaborer pour faire face aux grands enjeux, notamment le changement climatique, la fiscalité internationale, la corruption et la cyber-sécurité »,a – t – elle préconisé.

Pour le FMI, les perspectives mondiales sont précaires, bien qu’une reprise soit attendue en 2020 situant la croissance mondiale à 3,4%.

Watch a summary of the outlook for the global economy by Chief Economist Gita Gopinath: “The global economy is in a synchronized slowdown and we are downgrading growth once again for 2019 to 3%.” Read the #WEO report https://t.co/BbiyJkpJ1M pic.twitter.com/dg27e8o3UF

— IMF (@IMFNews) October 15, 2019

Entre-temps, insistent les experts du Fonds,la croissance mondiale ne devrait pas dépasser 3 % en 2019. Elle a atteint son rythme le plus faible depuis la crise financière de 2009 (contre 3,6 % en 2018). Ce qui correspond également à 0,3 point de moins que les dernières prévisions de l’institution en avril 2019.

Quant à l’Afrique subsaharienne les projections indiquent un taux de croissance de 3,2% en 2019, 3,6% en 2020 et 4,2% en 2024.

Rd Congo, trajectoire ascendante après 2020

Dans ce cadre, les estimations pour la Rd Congo indiquent une baisse de croissance de 4,3% en 2019 à 3,9% en 2020. Ce, avant de reprendre la trajectoire ascendante pour atteindre 4,6% en 2024.

D’où, la nécessité pour le Gouvernement de mettre en œuvre de réformes structurelles visant notamment à accroître la productivité, la résilience et l’équité.

En d’autres termes, il lui est prioritaire de prendre des mesures qui stimulent la croissance de la production potentielle, améliorent l’inclusion et renforcent la résilience.

Pour le FMI, l’application de ces réformes par les Etats membres se révèle efficace surtout lorsque les conditions économiques sont favorables et au début du mandat électoral des autorités. Quoi de plus normal que les nouvelles autorités congolaises saisissent cette opportunité pour relancer une croissance économique qualitative.

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En rappel, la conseillère économique au FMI, Gita Gopinath a présenté, ce mardi 15 octobre 2019 à Washington DC aux Etats-Unis d’Amérique, les grandes lignes du dernier Rapport sur les perspectives de l’économie mondiale.

Le ministre des Finances de la Rd Congo, José Sele Yalaghuli a assisté à cette rencontre solennelle de présentation.

Eric TSHIKUMA, envoyé spécial

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