RDC : notifiés, les premiers animateurs du Conseil congolais de la batterie déjà à leurs postes de travail

Nommés par ordonnance présidentielle, les premiers animateurs du Conseil congolais de la batterie (CCB) ont regagné leurs postes de travail. Un motif de joie pour le Gouvernement congolais qui attend beaucoup de cette structure.

« Ordonnance présidentielle notifiée ce jour aux premiers animateurs du Conseil congolais de la batterie. Prise de fonction aussitôt, assignations données, gestion axée sur les résultats, perspectives 2030. Le monde a ses yeux rivés sur la RDC dans la transition énergétique. », a annoncé le Ministre de l’Industrie, Julien Paluku Kahongia, sur son compte Twitter.

Julien Paluku a exhorté les nouveaux animateurs à travailler pour la matérialisation du projet d’installation de la première usine de fabrication des précurseurs des batteries électriques dans la province du Haut-Katanga.

La province du Haut-Katanga a déjà rendu disponible 2 000 hectares à Lubumbashi pour le fonctionnement de cette structure. La prochaine étape consiste en la viabilisation de l’espace considéré comme une zone économique spéciale où seront installées les premières usines pilotes de fabrication des batteries.

Pour Julien Paluku, l’équipe a l’obligation de travailler d’arrache-pied car le monde entier a les yeux rivés sur la RDC.

Etant donné qu’il s’agit d’une nouvelle matière, Julien Paluku a invité les animateurs à bien se documenter et lire régulièrement les publications relatives aux batteries électriques.

Pour l’exercice 2023-2024, le pays entend installer la première usine de fabrication des précurseurs des batteries électriques. Ce qui constitue la priorité du Conseil d’administration et du Comité de gestion du CCB.

Selon les spécialistes, le marché des batteries électriques est une grande opportunité. Si l’on arrive à capter ne serait-ce que 10% de ce marché et qu’on injecte dans l’économie congolaise, affirment d’autres, on parlera d’un boom.

« Le PIB de toute l’Afrique est de moins de 2 mille milliards ou tout au plus 2 mille milliards. C’est moins que le PIB du Japon qui est de 4 mille milliards. Le Japon a un PIB supérieur à l’ensemble des pays africains, ce qui est inacceptable. C’est des projets comme celui-ci qui vont aider l’Afrique, si on fait une chaîne des valeurs africaine qui prend tous les pays producteurs de ces composantes qui entrent dans la fabrication. », a indiqué Julien Paluku.

Notons que parmi les éléments qui entrent dans la fabrication des batteries électriques figure le lithium, le cobalt, le nickel et le manganèse dont la RDC est l’un des grands producteurs.

Pour rappel, le projet de Décret portant création, organisation et fonctionnement de cet établissement public le Conseil Congolais de la Batterie (CCB) a été adopté lors de la 71ème réunion du Conseil des Ministres.

Le Conseil congolais de la batterie est la structure technique censée suivre et évaluer la matérialisation des engagements du Président de la République dans le cadre de l’exécution des ambitieux projets de la chaîne des valeurs compétitives des batteries électriques.

Le CCB apporte des éléments techniques nécessaires au Gouvernement pour assurer la chaîne d’approvisionnement des minerais qui entrent dans la fabrication des batteries. Le Conseil congolais de la batterie collaborera avec des Conseils des batteries d’autres États en fonction des accords de coopération conclus entre la RDC et lesdits États.

Olivier KAFORO