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Afrique : La RDC s’intéresse au modèle éthiopien d’identification de la population « Fayda »

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Dans un contexte où l’identité numérique devient une clé de voûte de la transformation digitale en Afrique, la République Démocratique du Congo cherche à poser les fondations d’un écosystème moderne, fiable et inclusif.

C’est dans cette optique qu’une délégation congolaise, conduite par l’Office national d’identification de la population (ONIP), a récemment effectué une mission d’étude en Éthiopie, afin de tirer des enseignements du système « Fayda », l’un des modèles les plus aboutis du continent.

Durant cette immersion, les échanges entre l’ONIP et l’Agence d’identification nationale éthiopienne (ID Ethiopia) ont permis d’aborder les leviers stratégiques ayant permis à l’Éthiopie de déployer un système d’identification biométrique à grande échelle, malgré les contraintes d’infrastructure.

La délégation congolaise a particulièrement étudié les mécanismes de gouvernance, les innovations technologiques adoptées, ainsi que les stratégies d’inclusion des populations rurales.

La RDC, forte de plus de 100 millions d’habitants, s’apprête à franchir un tournant décisif. Un partenariat a été récemment conclu avec Trident Digital Tech, une entreprise singapourienne, en vue d’implémenter un système d’identité numérique répondant aux standards internationaux.

Ce projet ambitieux devrait générer 30.000 emplois directs et permettre une hausse estimée à 40 % de l’inclusion financière, tout en réduisant significativement les lourdeurs administratives.

Cependant, le défi reste immense. L’accès à Internet demeure limité, majoritairement via des réseaux 2G et 3G peu stables et onéreux.

Pour pallier ce déficit, le Gouvernement de la RDC prévoit l’installation de 600 centres communautaires numériques répartis dans les 145 territoires du pays, afin de garantir une connectivité minimale indispensable au succès du projet.

L’option éthiopienne apparaît stratégique pour la RDC, car elle illustre qu’un pays africain, malgré un environnement technologique fragile, peut bâtir une infrastructure numérique souveraine.

En misant sur la coopération Sud-Sud et sur des partenariats technologiques structurants, Kinshasa tente de poser les bases d’un système national d’identification non seulement sécurisé, mais aussi vecteur de développement économique, d’inclusion sociale et de gouvernance efficace.

Flory Musiswa

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