Afrique
Afrique : les start-up opérant dans la technologie financière ont levé 1,034 milliard USD en 2024

Les start-up opérant dans la technologie financière en Afrique ont levé 1,034 milliard de dollars en 2024. Ce montant représente ainsi 47% des capitaux captés par l’écosystème continental, contre 42% en 2023.
Ces données sont fournies dans le rapport « The Big Deal » publiées le lundi 13 janvier 2024.
En effet, cette performance place la Fintech en tête, devant le secteur de l’énergie qui a enregistré 440 millions USD et celui du transport/logistique (288 millions USD).
« Au 1er trimestre 2024, les fintech n’avaient attiré que 23% des fonds levés, soit 105 millions USD. Un chiffre qui a encore légèrement baissé à 185 millions USD soit 22%.
Ce recul a coïncidé avec d’importantes levées dans le secteur du transport et de la logistique, avec 100 millions USD obtenus par le nigérian Moove et 50 millions levés par le béninois Spiro.
C’est au 2e semestre que les fintech ont inversé la tendance portées par des opérations majeures, dont 110 millions USD pour le nigérian Moniepoint, 157,5 millions USD pour l’égyptien MNT-Halan et 250 millions USD pour le sud-africain Tyme. Ces levées comptent parmi les plus importantes de l’année. », précise le rapport.
Néanmoins, les experts redoutent la faible mobilisation des fonds levés depuis 2021.
« Mais malgré cette résilience, la fintech africaine fait face à la baisse continue des capitaux levés depuis 2021. Cette année-là, les start-up du secteur avaient attiré 2,4 milliards USD, un chiffre tombé à 1,8 milliard USD en 2022, puis à 1,2 milliard USD en 2023. Cette tendance soulève des questions sur l’évolution du secteur. Si les fintech restent attractives grâce à leur rôle clé dans l’inclusion financière et l’innovation, elles doivent composer avec un environnement plus compétitif et des investisseurs plus sélectifs. », indique la source.
Notons que la montée en puissance d’autres secteurs, comme l’énergie et le transport, pourrait redéfinir les priorités d’investissement en Afrique.
Ainsi, pour maintenir leur attractivité, les fintech africaines devront innover davantage, renforcer leur rentabilité et explorer de nouveaux marchés.
Agnès KAYEMBE