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Patrick Muyaya : « Pas d’intégration économique sans paix durable »

Le Ministre de la Communication et Médias, et Porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe, a animé ce mercredi 8 octobre 2025, un briefing spécial axé sur la position stratégique de la République Démocratique du Congo dans le cadre du processus de Washington. À l’ordre du jour : la place de la paix dans le processus d’intégration économique régionale.
Dans un contexte régional complexe et marqué par des tensions sécuritaires persistantes, le Gouvernement congolais a réaffirmé sa position : la restauration de la paix et de la souveraineté sur l’ensemble du territoire national demeure une condition incontournable avant toute adhésion à un cadre d’intégration économique régionale.
Le Ministre Muyaya a tout d’abord rappelé les temps forts de la récente participation du Chef de l’État, Félix Tshisekedi, à la 79e Assemblée Générale des Nations Unies à New York.
Cette année, la RDC a franchi un cap diplomatique important en étant élue membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU. Un événement majeur, selon le Ministre, qui démontre la reconnaissance du rôle croissant de la RDC sur la scène internationale.
Revenant sur le processus de Washington, Patrick Muyaya a expliqué la décision de Kinshasa de ne pas signer le document devant entériner la naissance d’un cadre d’intégration économique régionale.
« Notre position est restée cohérente. Le Président a, plus d’une fois, souligné qu’on ne pourra parler d’économie ou d’intégration que lorsque la paix sera restaurée – une paix que nous souhaitons définitive et durable. », a déclaré Patrick Muyaya.
Selon lui, une telle signature, en l’absence d’une paix effective et d’un contrôle total sur le territoire national, aurait envoyé un mauvais signal à la population congolaise, encore confrontée aux violences armées, notamment dans l’Est du pays.
Le Ministre Muyaya a souligné le sérieux du travail mené par les experts congolais dans les discussions techniques avec les autres États de la région. Cependant, il a rappelé que le développement durable et l’intégration économique ne peuvent s’envisager qu’une fois la souveraineté pleinement restaurée.
« Cela aurait été mal compris par notre population que nous signions un cadre d’intégration alors que les conditions de paix ne sont pas réunies. La souveraineté est une condition sine qua non posée par la RDC. », a-t-il insisté.
À travers cette prise de parole, le Gouvernement congolais réaffirme sa volonté de jouer un rôle actif dans les initiatives régionales, tout en restant ferme sur les principes qui fondent sa diplomatie : la paix, la souveraineté, et l’intégrité territoriale.
Un message fort, à la fois pour les partenaires régionaux et pour la communauté internationale, dans un contexte où les aspirations à la stabilité, à la justice et au développement sont au cœur des préoccupations des congolais.
AGNES KAYEMBE