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RDC : recettes publiques, 1.842,3 milliards de CDF mobilisés à fin octobre 2024
Les services d’assiette du Gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) ont mobilisé 1.842,3 milliards de Francs congolais (CDF) à fin octobre 2024.
D’après les données publiées par la Banque Centrale du Congo (BCC), ce niveau de réalisation représente 74,2 % des prévisions retenues dans le plan de trésorerie de l’Etat pour la période correspondante.
La même source renseigne qu’en excluant les recettes exceptionnelles de 923,4 milliards de Francs congolais attendues de la SICOMINES mais non encore versées, le taux de réalisation des recettes des régies financières atteint un impressionnant 118,1 %.
Au cours de cette période, les recettes fiscales ont constitué la majorité des revenus, totalisant 1.380,3 milliards de Francs congolais (CDF). Ce montant provient principalement des impôts directs et indirects, avec la Direction Générale des Impôts (DGI) contribuant à hauteur de 920,0 milliards de Francs congolais (CDF) et la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA) avec 460,3 milliards de Francs congolais.
Parallèlement, les recettes non fiscales, qui incluent les recettes administratives, domaniales et judiciaires ainsi que les participations via la DGRAD, se chiffrent à 462,1 milliards de Francs congolais (CDF).
Ces chiffres montrent une diversification des sources de revenus pour l’État congolais.
Cependant, l’absence de versements de SICOMINES représente un risque pour l’équilibre budgétaire.
Les autorités devraient trouver des solutions pour garantir que ces fonds soient effectivement reçus afin d’améliorer la situation financière globale.
Les experts économiques soulignent également l’importance d’améliorer l’efficacité dans la collecte des recettes fiscales. Des réformes pourraient être nécessaires pour optimiser le système fiscal et réduire les écarts entre prévisions et réalisations.
La situation actuelle appelle à une réflexion stratégique sur les politiques fiscales et budgétaires du pays. Un dialogue renforcé entre le Gouvernement et le secteur privé pourrait également favoriser une meilleure conformité fiscale.
Bien que les recettes totales soient encourageantes, la RDC doit naviguer avec prudence face aux défis financiers qui persistent.
L’engagement envers des réformes structurelles sera crucial pour assurer une croissance économique durable et une gestion efficace des finances publiques.
Mitterrand MASAMUNA