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Développement

Sud Gobal : François Muamba salue les progrès rapides réalisés par la Chine

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François Muamba Tshishimbi, Coordonnateur du Conseil Présidentiel de Veille Stratégique, était invité, dans le cadre de ses fonctions, aux assises du Deuxième Dialogue des Groupes de réflexion du Sud Global à Nanjing, dans la province de Jiangsu en Chine.

Cette initiative de la Chine, qui s’identifie toujours comme pays en voie de développement, a pour objectif de renforcer la coopération stratégique avec l’ensemble des pays du Sud émergents et moins avancés. Le tout sur une base d’équité et de respect de la spécificité de chacun. C’est dans ce contexte que le Coordonnateur du CPVS a été appelé à prendre la parole.

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Dans son adresse, le Coordonnateur du CPVS a souligné les progrès rapides réalisés par la Chine comme étant « la résultante logique de la combinaison par ses dirigeants d’au moins cinq facteurs féconds.

Primo, « la vision » ou l’aptitude à pouvoir incarner les aspirations profondes de la population.

Secundo, « la volonté » ou l’articulation systématique du dire et du faire.

Tertio, « l’organisation » ou le fait de savoir ordonner les facteurs de faisabilité dont la discipline.

Quarto, « la bonne gouvernance » ou le fait de savoir respecter les objectifs et de bannir le gaspillage.

Quinto, « le temps », à savoir chaque réalisation d’envergure a ses exigences temporelles et de stabilité.

« Ce que la Chine est en train de réaliser sous nos yeux, tous les peuples, soient-ils des pays émergeants ou en développement, y sont éligibles. Et que l’avènement d’une telle perspective semble parfaitement à la portée du Sud Global. », a-t-il indiqué.

A ce deuxième Dialogue des Groupes de
réflexion du Sud Global, François Muamba a encouragé la synergie de pays Sud-Sud.

« Le Sud Global peut en effet constituer une force motrice montante de plus en plus puissante qui, du reste, peut devenir le centre de gravité des échanges
économiques mondiaux », a fait remarquer le Coordonnateur du CPVS, en s’appuyant sur des statistiques.

En effet, ces statistiques représentent environ 40 % du Produit intérieur brut (PIB) mondial et 85 % de la population mondiale. Ainsi, le Sud joue ainsi un rôle de plus en plus prépondérant dans les affaires internationales.

Par ailleurs, a-t-il souligné, le commerce Sud-Sud représente une part croissante du commerce mondial, passant de 17 % en 2005 à 28 % en 2021. Et depuis 2019, la valeur du commerce Sud-Sud a fortement augmenté d’environ 50 %, d’après le rapport des Nations Unies sur les Objectifs de Développement Durable (ODD) de 2022.

Les nouvelles responsabilités de la Chine envers les pays du Sud 

Mais pour avancer dans une telle voie, le Coordonnateur du CPVS a insisté sur les

responsabilités nouvelles de la Chine.

François Muamba a ainsi appelé la Chine à éviter surtout que « ces pays du Sud restent cantonner dans leur rôle classique de fournisseur des matières premières avec pour conséquence de renforcer leur
position défavorable dans la division internationale du travail ».

Il soutient que le changement de paradigme est la condition sine qua non pour « développer et pérenniser la coopération inter Sud Global sur fond d’égalité, d’amitié sincère et davantage gagnant-gagnant.

Le Coordonnateur du CPVS a enfin salué le lancement de l’Alliance des Groupes
de réflexion du Sud comme une « initiative féconde » et a rassuré que non seulement la RDC et son Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo la
soutiennent mais souhaitent surtout y jouer un rôle actif comme plaque tournante dans la sous-région d’Afrique centrale.

La Chine est donc appelée à accompagner de manière volontariste les pays en développement dans leur vocation à diversifier leur base de production au profit des industries manufacturières et des services, en lieu et place des exportations primaires traditionnelles.

Nadine FULA

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