Quantcast
Connect with us

Economie

Afrique subsaharienne : la région a absorbé 80 % des pauvres du monde en 2024

Published

on

IMG 6361

Le rapport Africa’s Pulse, dévoilé le 23 avril 2025 en marge des Assemblées de printemps des institutions de Bretton Woods, tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme : l’Afrique subsaharienne concentre 80 % des 695 millions de personnes vivant dans l’extrême pauvreté dans le monde. Une situation alarmante, d’autant plus que la moitié des pauvres de la région sont concentrés dans seulement quatre pays.

En 2024, l’Afrique subsaharienne a demeuré l’épicentre mondial de l’extrême pauvreté, loin devant les autres régions : 80 % des pauvres extrêmes dans le monde y résident; contre seulement 8 % en Asie du Sud; 5 % au Moyen-Orient et en Afrique du Nord; 3 % en Amérique latine et aux Caraïbes; et 2 % en Asie de l’Est et Pacifique.

Sur les 560 millions de personnes en situation d’extrême pauvreté dans la région, la moitié vit dans seulement quatre pays, dont les noms, bien que non cités dans le rapport, correspondent aux États les plus peuplés et structurellement vulnérables comme le Nigeria, la République Démocratique du Congo, l’Éthiopie et le Mozambique.

Les experts appellent à une réponse ciblée, ambitieuse et multiforme :

1. Focaliser les investissements publics et privés dans les zones les plus peuplées et les plus pauvres, avec des programmes à fort effet multiplicateur.

2. Accroître le financement des secteurs générateurs de revenus pour les populations à faibles revenus, notamment l’agriculture vivrière, l’entrepreneuriat rural et l’accès à l’énergie.

3. Réformer les filets sociaux en les rendant plus efficaces, numériques et ciblés, pour éviter les gaspillages et mieux atteindre les populations vulnérables.

4. Renforcer la coopération régionale pour traiter les causes structurelles : instabilité, faible productivité, enclavement et explosion démographique.

Le défi de l’extrême pauvreté en Afrique subsaharienne n’est pas qu’une question de statistiques : il est profondément géographique, structurel et politique. Concentrée, persistante et aggravée par les chocs mondiaux, cette pauvreté appelle des solutions sur-mesure et urgentes, sans quoi l’objectif d’éradication globale d’ici 2030 restera un mirage, avancent les experts.

Flory Musiswa

Advertisement
Advertisement Zoomeco

Edito

ZoomEco TV