Economie
Monde : en hausse de 0,04%, la tonne du cuivre se négocie à 9.044 USD

Sur les marchés mondiaux, le prix du cuivre a atteint 9.044,50 USD la tonne, marquant une légère augmentation de 0,04 % par rapport à la semaine précédente.
Cette stabilité est cruciale pour la République Démocratique du Congo (RDC), l’un des principaux producteurs mondiaux de ce métal essentiel.
Le cuivre représente une part significative des exportations congolaises et joue un rôle clé dans l’économie nationale.
La RDC a connu une hausse continue des prix du cuivre au cours des dernières années, atteignant même des sommets historiques.
En 2023, les exportations de cuivre ont généré environ 23,2 milliards USD, soit 78,4 % des exportations totales du pays.
Cette dépendance aux revenus miniers souligne l’importance de maintenir des prix stables pour garantir la santé économique du pays.
Les analystes attribuent cette récente légère hausse à une demande mondiale croissante pour le cuivre, qui est utilisé dans divers secteurs tels que l’électronique, la construction et les énergies renouvelables.
« La demande pour le cuivre est en plein essor en raison de la transition énergétique mondiale », explique un expert du secteur.
« Le cuivre est essentiel pour la fabrication de technologies vertes, notamment les panneaux solaires et les véhicules électriques », ajoute-t-il.
Cependant, cette dépendance aux revenus du cuivre présente des risques. Une chute soudaine des prix pourrait avoir des conséquences désastreuses sur les finances publiques congolaises.
En novembre 2024, le prix du cuivre avait chuté à 9.023 USD la tonne, entraînant des inquiétudes quant à la viabilité économique à long terme pour le pays.
Les sociétés minières opérant en RDC, telles que Glencore et Ivanhoe Mines, pourraient également être affectées par ces fluctuations. Une baisse prolongée des prix pourrait les inciter à réduire leurs investissements dans le pays ou à licencier des employés pour compenser la perte de revenus.
Les travailleurs expriment déjà leurs craintes face à un avenir incertain.
Dans ce contexte difficile, le Gouvernement congolais doit adopter une stratégie proactive pour gérer les revenus issus de l’exploitation du cuivre.
Les experts recommandent la mise en place de mécanismes de gestion des ressources naturelles et la diversification de l’économie afin de réduire la dépendance au secteur minier.
De plus, les autorités envisagent d’introduire des quotas d’exportation pour stabiliser les prix du cuivre et éviter une surproduction qui pourrait entraîner une chute des prix sur le marché international.
Ces mesures pourraient aider à soutenir l’économie congolaise face aux fluctuations imprévisibles du marché.
La RDC dispose d’importantes réserves de cuivre et pourrait jouer un rôle central dans la transition énergétique mondiale.
Cependant, cela nécessite des investissements dans les infrastructures et les technologies durables pour maximiser le potentiel de ce secteur.
Mitterrand MASAMUNA