RDC: 82% des déplacés internes vivent en situation d’insécurité alimentaire aiguë

Entre janvier et mars 2025, 82 % des réfugiés des zones affectées par les conflits ont vécu en situation d’insécurité alimentaire aiguë. C’est ce que renseigne le rapport publié récemment par le l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Intitulé « Impact des conflits et des déplacements sur l’agriculture, la sécurité alimentaire et les moyens d’existence dans les provinces d’Ituri, du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et du Tanganyika », ce rapport indique que les réfugiés et les déplacés internes sont les plus vulnérables à une situation d’insécurité alimentaire aiguë.

Ce rapport, qui s’appuie sur l’analyse de l’échelle de mesure de l’insécurité alimentaire vécue (FIES), révèle qu’en mars 2025, la situation est alarmante dans les zones de conflit, avec 58 % des ménages en insécurité alimentaire aiguë élevée, contre 39 % dans les zones épargnées.

Le Sud-Kivu arrive en tête des provinces avec un taux d’insécurité alimentaire modérée ou grave de 63 %, suivi du Nord-Kivu (61 %), du Tanganyika (60 %) et de l’Ituri (52 %).

En outre, le FAO précise que les résidents permanents sont moins affectés par cette situation, représentant 43 %. Ce qui souligne la nécessité de stabilité et de paix pour lutter contre la faim dans le pays.

« Ces résultats soulignent l’impact majeur des conflits armés et des déplacements forcés sur la sécurité alimentaire des populations vulnérables dans l’est de la République Démocratique du Congo », précise le rapport.

Rappelons que l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) est l’agence spécialisée des Nations Unies qui agit à l’échelle internationale pour éradiquer la faim dans le monde.

Avec plus de 194 pays membres, la FAO travaille dans plus de 130 pays.

AGNES KAYEMBE