Finance
RDC : 287,4 millions USD rétrocédés aux régies financières à fin août 2024
La rétrocession aux régies financières de la République Démocratique du Congo (RDC) a été exécutée à concurrence de 819,3 milliards de Francs congolais (CDF), soit un montant équivalent à 287,5 millions de dollars américains à fin août 2024.
Ces indications ressortent des derniers états de suivi budgétaire de la Direction Générale des Politiques et Programmation budgétaire.
D’après la source, la plus grosse part a été rétrocédée à la Direction Générale des Impôts (DGI) avec un montant total de 176,7 milliards de Francs congolais (CDF), soit 46,5% du montant total rétrocédé.
En outre, le montant rétrocédé aux régies financières représente 89,9% des prévisions contenues dans la Loi des finances du Gouvernement chiffrées à 911,4 milliards de Francs congolais (CDF).
Pour toute l’année 2024, l’État a prévu de reverser 1.367,1 milliards de Francs congolais (CDF) aux régies financières si celles-ci parviennent à atteindre leurs assignations des recettes publiques.
La rétrocession aux régies financières en RDC est un mécanisme par lequel une partie des recettes collectées par ces régies leur est reversée.
Les rétrocessions dues aux régies financières sont payées au courant du mois suivant celui auquel elles se rapportent, après conciliation des chiffres des recettes entre la Banque Centrale du Congo, le Trésor et le cabinet du Ministre des Finances.
Le montant de la rétrocession est déterminé pour chaque régie (DGDA, DGI, DGRAD) en fonction du niveau des recettes qu’elles ont collectées.
Les rétrocessions jusqu’à fin novembre 2023 ont été intégralement payées. Cependant, les deux derniers mois de rétrocessions (décembre 2023 et janvier 2024) ont connu des retards dus au processus de conciliation des chiffres entre les régies et la Banque Centrale du Congo (BCC).
Le paiement des arriérés de rétrocessions a été au cœur des préoccupations des syndicats des régies financières.
A cet effet, le Gouvernement congolais a fait des efforts pour apurer ses arriérés et régulariser les salaires des agents.
La rétrocession est un outil de gestion des finances publiques qui vise à motiver les régies financières à maximiser leurs recettes. Mais son paiement régulier reste un défi.
Mitterrand MASAMUNA