Finance
RDC : 540 millions d’euros attendus pour la transformation numérique et urbaine

Lors de la réunion du Conseil des ministres tenu le vendredi 25 avril 2025, la Vice-Ministre des Finances, O’Neige N’sele Mimpa, a présenté six (6) projets de textes législatifs et réglementaires pour examen et approbation, totalisant plus de 540 millions de dollars et d’euros de financements en faveur du développement numérique et urbain en République Démocratique du Congo (RDC).
Le premier projet soumis concerne l’autorisation de ratification d’une Convention de crédit d’un montant de 100 millions d’euros, conclue avec l’Agence Française de Développement (AFD).
Ce financement appuiera la transformation numérique nationale par le déploiement de près de 10.000 kilomètres de fibre optique et permettra d’assurer une connexion internet à environ 30 millions de Congolais.
Le deuxième texte porte sur un accord de crédit avec l’Association Internationale de Développement (IDA), d’une valeur de 400 millions de dollars américains.
Ce projet, inscrit dans le cadre de l’initiative régionale de numérisation inclusive en Afrique de l’Est et du Sud, vise à accélérer l’accès aux services numériques, notamment en matière d’identification en ligne, de paiements électroniques et de démarches administratives dématérialisées.
Le troisième projet de loi concerne la ratification d’un financement de 40 millions d’euros pour le Projet Ville Durable Boma. Ce programme entend renforcer la résilience climatique de la ville, améliorer ses infrastructures et promouvoir la participation citoyenne, notamment pour les femmes et les jeunes.
En matière réglementaire, la Vice-Ministre des Finances a également proposé trois projets de décrets :
– Le premier révise les procédures de paiement et de comptabilisation de la dépense publique, pour mieux intégrer les changements récents dans la nomenclature comptable de l’État;
– Le deuxième réforme les règles d’administration applicables aux comptables publics, en clarifiant notamment les modes de désignation et les conditions de recrutement.
Le dernier projet complète et modifie le décret de 2009 relatif à la Direction Générale de la Dette Publique (DGDP), afin de renforcer ses capacités de gestion et de gouvernance en matière d’endettement public.
Ces réformes financières et institutionnelles, ambitieuses tant par leur ampleur que par leur montant, traduisent la volonté du Gouvernement de moderniser ses infrastructures, d’améliorer la gouvernance et de mieux répondre aux besoins des citoyens.
Mitterrand MASAMUNA