Finance
RDC : au 13 novembre 2024, les dépenses publiques se sont chiffrées à 1.050,1 milliards de CDF

Les dépenses publiques de la République Démocratique du Congo (RDC) pour le mois de novembre 2024 ont été exécutées à seulement 37,0 % de leurs prévisions, s’élevant à 1.050,1 milliards de Francs congolais (CDF).
Les dépenses courantes se sont chiffrées à 713,1 milliards de Francs congolais (CDF), bien en deçà des prévisions qui s’élevaient à 2.023,8 milliards de Francs congolais (CDF).
Cette situation témoigne d’un manque de ressources pour financer les services essentiels et les programmes gouvernementaux.
Les rubriques les plus touchées par ces décaissements incluent les salaires des agents et fonctionnaires de l’État, qui ont totalisé 207,4 milliards de Francs congolais (CDF), ainsi que les frais de fonctionnement des institutions et ministères, qui se sont élevés à 255,6 milliards de Francs congolais (CDF).
Les subventions ont également absorbé une part significative des dépenses, atteignant 182,8 milliards de Francs congolais (CDF). Ces chiffres indiquent une pression financière sur le budget national, exacerbée par la nécessité de maintenir les services publics malgré des recettes fiscales insuffisantes.
En ce qui concerne les dépenses en capital, celles-ci se sont établies à 50,7 milliards de CDF, représentant seulement 12,1 % des projections fixées à 420,2 milliards de Francs congolais (CDF) pour le mois.
Ce faible niveau d’investissement dans les infrastructures et les projets de développement pourrait freiner la croissance économique et compromettre la réalisation des objectifs nationaux.
Le Gouvernement congolais fait face à un défi majeur : équilibrer ses dépenses tout en mobilisant efficacement ses recettes fiscales.
La situation actuelle souligne la nécessité d’une gestion budgétaire rigoureuse et d’une amélioration dans la collecte des impôts pour éviter un déficit croissant.
Des experts économiques mettent en garde contre les conséquences potentielles d’une telle sous-exécution budgétaire. Un manque d’investissement dans les infrastructures pourrait nuire aux perspectives économiques à long terme et retarder le développement du pays.
Le Ministre des Finances a récemment annoncé que des efforts seraient déployés pour renforcer la mobilisation des recettes publiques. Cela inclut l’amélioration des processus fiscaux et l’optimisation des ressources disponibles pour soutenir les dépenses essentielles.
La situation financière actuelle appelle également à une réévaluation des priorités budgétaires du Gouvernement. Une allocation plus stratégique des ressources pourrait permettre de mieux répondre aux besoins urgents tout en soutenant le développement durable.
Mitterrand MASAMUNA