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RDC : autoévaluation des risques de blanchiment des capitaux !

La Rd Congo amorce une autoévaluation des risques de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme. Elle se fait dans le cadre d’un séminaire national de quatre jours en prélude à la réunion du Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale (GABAC), prévue au mois d’août prochain à Kinshasa.
Ce séminaire organisé par la Cellule nationale des renseignements financiers (CENAREF), met autour d’une table des représentants des institutions et administrations publiques ainsi que ceux des entreprises du secteur privé.
«L’obligation de procéder à l’Evaluation nationale des risques (ENR), procède de la première recommandation du Groupe d’action financier (GAFI) qui met l’emphase sur une approche basée sur les risques. Le but est de cerner les facteurs des risques pour asseoir les politiques adéquates afin de définir les politiques nationales adaptées en fonction de ressources disponibles allouées pour juguler efficacement ces risques », a indiqué Monsieur Mutombo Mule Mule, directeur de cabinet du ministre des Finances.
La nécessité pour la RDC d’organiser son autoévaluation comme préalable à l’évaluation mutuelle du dispositif anti-blanchiment du groupe fait suite à l’une des recommandations des travaux du GAFI, tenus du 18 au 23 mars dernier à Paris en France.
A ce sujet, le Congo n’est pas à son première évaluation nationale des risques. En 2013 et 2014, elle l’a fait avec l’accompagnement des experts de la banque mondiale Samir Merghoub, Yannis Mekki, Jimmy Moffat et de Madame YaraEsquivel quand bien-même les résultats n’ont jamais été publiés.
Toutefois, a rappelé M. Mutombo, la mise à jour de l’évaluation nationale des risques s’impose dans un contexte où le président de la République a inscrit la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme parmi les priorités des actions du gouvernement.
Le chef de cabinet du ministre Henri Yav Mulang a rassuré l’opinion publique de la volonté de l’Exécutif national de mettre incontestablement en œuvre, les recommandations devant sortir des travaux du séminaire de KinPlaza.
Par ailleurs, il y a lieu d’indiquer que les différents pays membres du GABAC devront, au cours de leur prochaine rencontre prévue à Kinshasa, évaluer les risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme que présente le pays hôte. Puis s’en suivra un tour de table pour analyser la situation de chaque Etat-partie.
En rappel, ce séminaire d’Evaluation nationale des risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme de la RD Congo, dont les travaux se déroulent à huis clos, s’est ouvert le lundi 18 juin et il va se clôturé le 21 juin prochain.
Emilie MBOYO | Zoom Eco
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