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Finance

RDC : le taux de croissance économique serait au-delà de 6% fin décembre 2024

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La République Démocratique du Congo devrait améliorer son taux de croissance économique d’ici fin décembre 2024.

Alors que les projections du Fonds monétaire international (FMI) tablaient sur 4%, la dernière mission de cette institution de Breton Woods à Kinshasa a donné des signaux encourageants.

Selon le FMI, le taux de croissance économique de la RDC s’est situé à 6% fin juin 2024.

Lors de la Troïka politique tenue ce mardi 17 septembre 2024, le Ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, a donné des orientations claires pour stabiliser le cadre macroéconomique et consolider la stabilité du taux de change constatée sur le marché ces cinq dernières semaines.

« Il n’y a que l’investissement qui peut permettre de créer des richesses, lesquelles vont ensuite nous permettre de gérer durablement l’inflation et de maîtriser le taux de change. Il faut investir dans les secteurs productifs. », a expliqué Félicien Mulenda, Coordonnateur du Comité technique de suivi et d’évaluation des réformes (CTR).

D’après lui, cette orientation de l’argentier national figure parmi les « solutions structurelles de longue durée qui peuvent ancrer la stabilité », afin d’aller au-delà des mesures conjoncturelles pour lutter contre la dépréciation de la monnaie locale et ses conséquences socio-économiques.

« Tant que nous continuerons à dépendre largement des importations, cette tendance à la détérioration de notre monnaie nationale se poursuivra, surtout que notre économie est dollarisée. Les orientations ont été données. C’est dans cette perspective que les Ministres des Finances et du Budget travaillent pour mobiliser les ressources intérieures et extérieures. », a-t-il noté.

Au cours de cette réunion, la Troïka politique a constaté que « la stabilité est en train de se consolider » et que la République Démocratique du Congo « entre dans sa cinquième semaine consécutive de décélération de l’inflation ».

Pour le Ministre des Finances de la RDC, il est nécessaire d’aller au-delà du conjoncturel pour penser au structurel.

« Aujourd’hui, le Ministre a estimé qu’au-delà des efforts pour stabiliser le cadre macroéconomique, l’inflation et le taux de change, il faut se concentrer sur des solutions structurelles de longue durée qui peuvent ancrer la stabilité. Ces solutions incluent la diversification de l’économie, l’augmentation de l’offre et de la production nationale, avec un accent sur l’agriculture, les transports et le développement rural. », a-t-il affirmé.

Les récentes négociations entamées entre le Gouvernement congolais et le Fonds monétaire international (FMI) ont également été abordées.

« Nous avons passé en revue l’aide-mémoire de cette mission, qui a noté les progrès réalisés dans la gestion des finances publiques et de notre richesse intérieure. La dernière mission a constaté que le taux de croissance, estimé à 4,7 %, est maintenant évalué à 6 % à fin juin. D’ici la fin de l’année, nous pourrions atteindre un taux de croissance encore plus élevé, ce qui témoigne du dynamisme économique du pays », s’est réjoui Félicien Mulenda.

La République Démocratique du Congo prévoit de mobiliser 2,5 milliards de dollars américains dans le cadre des négociations avec le FMI, a rappelé le Coordonnateur du CTR à l’issue de la réunion.

« Nous travaillons avec le FMI et estimons mobiliser jusqu’à 2,5 milliards de dollars, dont 1,5 milliard pour la Facilité élargie de crédit et 1 milliard pour la Facilité élargie de résilience et de durabilité. De plus, nous prévoyons un appui budgétaire de la Banque mondiale de 1 milliard pour la période 2024-2026. », a conclu Félicien Mulenda, Coordonnateur du Comité technique de suivi et d’évaluation des réformes (CTR).

E.M

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