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Monde : des profondes disparités observées en matière de climat des affaires (rapport)
La Banque mondiale vient de publier son rapport Business Ready, mettant en lumière de profondes disparités dans le climat des affaires à travers 50 économies étudiées.
Les conditions pour les entreprises varient considérablement selon les pays, allant d’une simple formalité à un véritable parcours du combattant.
Par exemple, le délai pour enregistrer une entreprise nationale oscille entre 3 et 80 jours, et jusqu’à 106 jours pour les entreprises étrangères.
Les coupures d’électricité, un autre indicateur clé, touchent certaines entreprises jusqu’à 22 fois par mois.
Le rapport souligne également l’importance de l’accès aux systèmes en ligne pour faciliter le paiement des impôts et l’utilisation de bases de données publiques pour améliorer la transparence et faciliter l’obtention de crédits pour les entreprises disposant de bons antécédents.
Ainsi, pour améliorer le climat des affaires, la Banque mondiale recommande aux pouvoirs publics de renforcer la numérisation des services administratifs et d’investir dans des infrastructures fiables.
Il est également crucial de promouvoir des politiques visant à simplifier les procédures et à accélérer les règlements judiciaires, afin de créer un environnement propice à la croissance du secteur privé.
Trinome : climat des affaires, électricité et la numérisation. Ces trois éléments mis en avant dans le rapport posent problème en République Démocratique du Congo.
Climat des affaires !
Il sied de rappeler qu’en République Démocratique du Congo, plus de 75% des réformes proposées sur le climat des affaires ne sont pas mises en œuvre, déplorait récemment le Directeur Général de l’Agence Nationale pour la Promotion des investissements (ANAPI), Bruno Tshibangu.
Cette situation devrait attirer l’attention des autorités du pays, étant donné que l’Agence est appelée à capter des investissements collosaux, essentiels au développement du pays.
Coupures intempestives d’électricité !
Par ailleurs, la question liée aux coupures intempestives d’électricité fait couler beaucoup d’encres tout en contribuant à la contre-performance des entreprises.
En guise d’illustrations, Ivanhoe Mines, la compagnie minière oeuvrant au pays grâce à son complexe cuprifère de Kamoa-Kalula, a réduit ses prévisions de production pour 2024 de 9% suite à l’instabilité de l’électricité.
Numérisation !
Quant à la numérisation du pays, une récente enquête des Nations Unies souligne que la République Démocratique du Congo se situe désormais à la 179e place mondiale, et à la 44e place africaine.
Il ressort que le pays a perdu quatre place par rapport à 2022, concernant l’indice de développement des services publics en ligne.
Les Nations Unies notent cependant l’absence des infrastructures numériques pointues et d’un stock de capital humain de qualité, à la base dudit recul du pays.
Flory Musiswa