secteur privé
RDC : l’État entend récupérer les actifs de Fina Log SA
La République Démocratique du Congo (RDC) se prépare à récupérer tous les actifs de la société Fina Log SA, une entreprise historique dont les origines remontent à l’époque coloniale.
Lors de la réunion du Conseil des Ministres du vendredi 27 septembre 2024, le Ministre du Portefeuille a rappelé que la convention de concession signée en 1910 permettait à Fina Log d’exploiter des infrastructures pétrolières, notamment deux pipelines de 332 Km reliant Matadi à Kinshasa.
À partir du 31 décembre 2025, tous les actifs de Fina Log, y compris les pipelines et dépôts pétroliers, reviendront à l’État congolais sans compensation financière.
Ce transfert soulève des enjeux significatifs concernant la gestion future de ces infrastructures stratégiques.
Le Ministre a souligné la nécessité d’une approche systématique pour assurer une transition efficace.
Pour cela, une Commission interministérielle sera mise en place afin d’évaluer l’état des installations et de définir un plan de récupération et de valorisation des actifs.
Cette initiative vise non seulement à sécuriser les infrastructures existantes, mais aussi à garantir leur exploitation optimale pour le développement économique du pays.
La récupération des actifs de Fina Log SA représente une opportunité pour l’État congolais d’accroître ses capacités dans le secteur pétrolier et de renforcer sa souveraineté énergétique.
En parallèle, cette démarche s’inscrit dans un cadre plus large de réformes économiques visant à améliorer la gestion des ressources naturelles du pays.
Le Ministre Bussa a également insisté sur l’importance d’une gestion transparente et efficace des actifs récupérés pour éviter les dérives observées par le passé.
La mise en valeur des infrastructures pétrolières pourrait contribuer significativement aux recettes publiques et au développement des infrastructures nationales.
La RDC se positionne pour tirer parti d’un héritage colonial transformé en atout stratégique.
La mise en œuvre réussie de ce plan pourrait marquer un tournant dans la gestion des ressources naturelles du pays et renforcer son économie face aux défis contemporains.
Mitterrand MASAMUNA