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RDC : Tshisekedi nomme ses agents anti-corruption pour traquer les bandits en col blanc

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Le président Félix Antoine Tshisekedi vient de nommer ses agents anti-corruption. Ils ont la charge de matérialiser sa vision, celle de moraliser la vie publiques gangrenée par la corruption dans toutes ses formes. Ces tares qui entravent la croissance et le développement économique de la Rd Congo.

En effet, l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC) récemment créée par le chef de l’Etat a désormais ses animateurs.

Les quatre flics anti-kuluna en cravate

Si Me. Ghislain Kikangala a été nommé coordonnateur de cette structure. Agé de 60 ans, cet avocat pénaliste au barreau de Bruxelles en Belgique, ex avocat d’Etienne Tshisekedi et de la MIBA (pendant 20 ans) a également participé à l’équipe de défense de la RDC à la Cour internationale de justice (CIJ) dans le procès Ouganda en 2005.

IMG 20200720 WA00062Il a la tâche de piloter l’APLC pour de rendre effective la vision du chef de l’Etat en matière de lutte contre la corruption et de renforcement des politiques de prévention de la corruption à l’égard des personnes chargées aussi bien de l’exécutif que du secteur privé.

Il est assisté dans l’accomplissement de ses tâches par trois coordonnateurs adjoints.

D’abord, Mike Lesaye qui est chargé des plaintes, enquêtes et investigations. Ensuite, Benny-Laure Kamwenziku Kusanzakana s’occupera des détections, de la prévention et de l’administration. Enfin, Francis Lusakueno-Kisongele Mena qui, lui, est chargé des poursuites des affaires fixées devant la justice.

La compétence et l’expertise, sont permis les facteurs déterminants qui ont milité en faveur de leur nomination par le chef de l’Etat. D’après des sources concordantes proches de la Présidence de la République, Félix Antoine Tshisekedi place donc toute sa confiance en cette équipe pour faire traquer tous les bandits en col blanc dont les oeuvres font perdre à l’Etat beaucoup des ressources.

Si l’ordonnance N°20/013 du 28 mars 2020, portant création, organisation et fonctionnement de l’APLC l’autorise, ces agents anti-corruption seront probablement revêtus de la qualité d’officier de police judiciaire à compétence générale en Rd  Congo.

Car, l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption a notamment la liberté de faire recourt aux services des magistrats du Parquet compétent et le cas échéant, au ministre de la Justice, pour tout acte de sa compétence touchant à la mise en œuvre de l’action publique.

Les cinq missions de l’APLC

D’après l’ordonnance présidentielle précitée, l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption a pour missions entre autres de :

  • concevoir, élaborer et proposer au chef de l’Etat les stratégies et politiques à mettre en œuvre par les institutions de la République pour promouvoir la bonne gouvernance et lutter efficacement contre la corruption, le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme ;
  • faire mener toutes les investigations, enquêtes, et instructions susceptibles d’identifier, interpeller et sanctionner toute personne ou groupe des personnes, organisations, organismes, entreprises ou autres services impliqués dans les actes de corruption, de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme ;
  • collaborer avec l’Inspection générale des finances, la Cellule nationale de renseignements financiers et autres services de contrôle pour ouvrir des investigations préparatoires et préalables à la saisine des instances judiciaires sur les dossiers de corruption, de concussion, de détournement des deniers publics, de fraude, de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme lui soumis par le chef de l’Etat ou les dénonciateurs ;
  • dresser le monitoring des actes de corruption, de détournement des deniers publics, de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme ;
  • proposer au chef de l’Etat les orientations et sanctions éventuelles à appliquer dans chaque cas ou circonstances conformément à la Constitution et aux lois de la République, en vue de faciliter la collaboration éventuelle avec les services classiques d’investigation.

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En rappel, l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC) succède au bureau de l’ancien conseiller spécial du chef de l’Etat en charge de la lutte contre la corruption, le terrorisme et blanchiment des capitaux.

Le professeur Luzolo Bambi Lessa estimait alors que l’État congolais perdait chaque année entre 10 et 15 milliards USD à cause de la corruption dans ses différentes formes.

Conscient de cette réalité, le président de la République Félix Antoine Tshisekedi reste déterminé à boucher tous les trous par lesquels passe le coulage des fonds publics. D’où, la création de cette l’APLC et la nomination de ses animateurs afin d’interagir avec les autres structures telles que l’Inspection générale des Finances (IGF) et la Cellule nationale des renseignements financiers (CENAREF).

Une lourde tâche pour ces agents du dispositif anti-corruption de la République dans un contexte où la corruption a pris des proportions inquiétantes avec pour conséquences l’effondrement du niveau de vie de la population et l’accroissement de la criminalité économique au sein des institution.

Ils entendent accomplir leur mission avec intégrité, efficacité et transparence, dans la discrétion qui le caractérise.

Olivier KAMO

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