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RDC : des perspectives économiques favorables à la croissance !

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Perspectives de croissance 2018 2019 @Zoom eco

[ANALYSE] – La relance de l’activité économique observée au courant de l’année 2017, devrait se consolider à moyen terme à la faveur de l’amélioration de la conjoncture économique internationale. D’après la Banque centrale du Congo (BCC), la croissance de la production intérieure brute réelle devrait, dans un contexte de maintien de la vigueur des exportations minières, s’accélérer en 2018 et 2019 pour atteindre respectivement 4,4% et 4,7% contre 3,5% en 2017. Cette évolution serait tributaire du raffermissement des prix des produits de base et de la poursuite de la mise en œuvre des réformes structurelles.

L’analyse sectorielle du PIB révèle, en terme constant, la prédominance de la contribution du secteur primaire dans la croissance en 2018 et 2019. L’activité dans ce secteur devrait voir sa contribution à la croissance se situer à 2,40 en 2018 et 2,10 points de pourcentage en 2019, en raison du dynamisme attendu dans l’industrie extractive avec une contribution de 2,00 points et 1,60 point de pourcentage sur la période prévisionnelle.

Dans un contexte de remontée des cours des produits de base, le Comité permanent du cadrage macroéconomique anticipe une hausse de la production du cuivre et du cobalt qui représentent plus de 90% des exportations minières en RDC.

« En prolongeant les tendances actuelles, la production du cuivre passerait de 1 141 376,1 tonnes en 2017 à 1 265 204,7 tonnes en 2018 et pourrait atteindre 1 363 372,8 tonnes en 2019 alors que celle du cobalt atteindrait 108 715,8 tonnes en 2019 contre 107 833,6 tonnes attendu en 2018 venant de 90 319,4 tonnes observé en 2017 », indique le Rapport sur la politique monétaire de la BCC.

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Pour ce qui est du secteur secondaire, la contribution à la croissance projetée à 0,40 point en 2018 et 0,60 point en 2019 serait modeste sur la période prévisionnelle.

« Le secteur secondaire serait tiré par les branches (industries manufacturières) et (Bâtiments et travaux publics) avec des contributions respectives de 0,30 point et 0,10 point en 2018 et 0,30 point et 0,20 point en 2019 », précise le Rapport.

Quant au secteur tertiaire, son expansion, en terme de contribution à la croissance, est liée notamment au bon comportement attendu au niveau des branches «transports et communications» et «commerce de gros et détails» qui devraient respectivement contribuer de 0,40 point et 0,70 point en 2018 et 0,50 point et 0,90 point de pourcentage en 2019.

Et de préciser : « La progression de ces deux principales branches, impulserait la contribution à la croissance du secteur tertiaire qui passerait de 1,50 point en 2018 à 1,90 point de pourcentage en 2019 ».

Par ailleurs, l’analyse des éléments de la demande révèle que la consommation privée et l’investissement privé, dans un contexte d’amélioration des échanges avec l’extérieur, devrait porter la croissance en 2018 et 2019.

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Pour ce qui est des finances publiques en 2018 et 2019, elles seraient marquées par une amélioration de la collecte des recettes et de la qualité des dépenses publiques. En pourcentage du PIB, les recettes hors dons situées à 8,2% en 2017, passeraient de 8,7% en 2018 à 9,3% en 2019. En moyenne annuelle, la part des recettes fiscales dans le PIB, sur la période prévisionnelle, serait de 7,7% contre une part de recettes non fiscales représentant 1,3% du PIB.

« Cependant, il sied d’indiquer que l’accroissement des recettes de l’Etat en 2018 et 2019 dépendrait de l’accélération de la mise en œuvre des mesures urgentes, prises dans le cadre du comité mixte stratégique, en vue d’éradiquer toute forme de fraudes douanière, administrative et fiscale ainsi que la poursuite des réformes visant le renforcement de la mobilisation des recettes au regard du potentiel fiscal national existant », analysent les experts de la BCC.

Le profil des dépenses publiques attendu en 2018 et 2019 serait consécutif à la hausse des dépenses courantes, notamment celles liées au personnel mais aussi des efforts d’accroissements d’investissement dans les infrastructures et dans les secteurs sociaux.

Et de préciser : « Représentant 6,6% du PIB en 2017, les dépenses courantes se situeraient à 6,9% du PIB en 2018 et pourraient atteindre 7,5% du PIB en 2019. Cet accroissement serait impulsé principalement par les dépenses relatives au processus électoral et à l’amélioration des conditions sociales de la population ».

Les dépenses en capital se situeraient à 2,0% en 2018 et à 3,5% du PIB en 2019, en liaison avec la poursuite de l’exécution des investissements publics, notamment dans le domaine des infrastructures.

S’agissant des échanges entre la RDC et le reste du monde, ils devraient s’améliorer au cours de la période prévisionnelle. L’évolution favorable de la balance des paiements résulterait du bon comportement de la balance commerciale qui contribuerait à la baisse de la détérioration du compte courant et des comptes des opérations financières sous l’impulsion des investissements directs étrangers.

« Dans la perspective de l’amélioration de l’excédent de la balance de biens du fait de l’augmentation des exportations de produits miniers, il est attendu une réduction du déficit du compte courant qui passerait de 2,4% en 2018 à 2,1% du PIB en 2019. Le compte de capital et d’opérations financières devrait se solder par un excédent de 3,5% en 2018 et 5,1% du PIB en 2019», commente le Rapport.

L’amélioration du compte capital serait expliquée par l’augmentation des transferts des capitaux publics alors que celle des opérations financières serait tirée par l’accroissement des investissements directs étrangers (IDE). En pourcentage du PIB, les IDE passeraient de 2,9% en 2018 à 3,3% du PIB en 2019.

Zoom Eco

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