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RDC : Affaire SICOMINES, quatre ONGs exigent de réévaluer le coût des infrastructures à réaliser à 20 milliards USD

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L’Observatoire de la Dépense publique (ODEP), l’Association Africaine de Défense (ASADHO) des Droits de l’Homme, l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ), et le Réseau Gouvernance Economique et Démocratie (REGED) ont exprimé, le mercredi 1er mars 2023, leur position face à la fameuse affaire liée au contrat conclu entre le Gouvernement congolais et le groupement des entreprises chinoises en 2008.

Après avoir analysé les conclusions de l’Inspection Générale des Finances (IGF), ces quatre structures de la société civile congolaise ont formulé plusieurs recommandations dont la réévaluation de la hauteur des infrastructures à réaliser à charge de la partie chinoise de 3 à 20 milliards USD.

Dans leur argumentaire, ces ONGs notent que cette réévaluation se justifie par la valeur des gisements cédés soit près de 100 milliards de dollars américains.

Pour ces Organisations de la société civile congolaise, la SICOMINES devrait opérer un déblocage immédiat d’au moins 1 milliard USD pour les infrastructures au cours de l’exercice 2023.

Depuis que la publication du dernier rapport de l’Inspection Générale des Finances sur (IGF) sur l’évolution de ce contrat controversé « mines contre infrastructures », plusieurs acteurs n’ont pas manquer de dénoncer ce qu’ils qualifient de « convention déséquilibrée ».

Selon les conclusions du rapport de l’IGF, la République Démocratique du Congo (RDC) n’aurait bénéficié que près de 800 millions USD d’investissements dans les infrastructures alors que les revenus générés par le projet SICOMINES dépasseraient les 10 milliards USD.

De ce fait, les quatre structures de la société civile constatent avec indignation que « la partie chinoise a gagné au moins plus de cinq fois les revenus espérés au départ du projet, sans aucune contrepartie à la hauteur des profits engrangés ».

Au regard du tableau peint dudit contrat chinois, ces ONGs de la société civile congolaise estiment « inacceptable que les congolais puissent continuer à croupir sans la misère, alors que leurs ressources profitent à des entreprises étrangères ».

Dans cet élan, elles ont formulé trois recommandations tant au Président de la République Démocratique du Congo, au Gouvernement, qu’aux Cours et Tribunaux. Il s’agit de :

1° De ne pas laisser impunis les crimes économiques commis dans le cadre de cette convention, en cas d’établissement de culpabilité par les Cours et Tribunaux;

2° D’entreprendre la révisitation de la susdite convention en tenant compte de l’ampleur des dégâts et pertes évidents subis par la République Démocratique du Congo, et à défaut d’une solution à l’amiable, de suspendre, puis annuler cette convention, voire nationaliser la SICOMINES;

3° De saisir ce dossier dans lequel le pays a perdu plusieurs dizaines des milliards sans aucun résultat visible des infrastructures, au niveau de la Cour de Cassation, sur base du rapport de l’IGF.

Patrick BOMBOKA

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