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RDC : Twangiza Mining arrête sa production jusqu’à fin octobre 2020

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Banro Corporation

Twangiza Mining SA qui traverse une situation difficile vient annoncer à son personnel l’arrêt de sa production minière jusqu’au 31 octobre 2020. Si officiellement la raison avancée est la mise en état d’entretien et de maintenance cette filiale de Banco Corp., d’aucuns estiment que cette mesure vise à accorder le temps nécessaire à Twangiza Mining afin de boucler les négociations discrètes en cours pour la cession de ses actifs en Rd Congo.  

En effet, les différents problèmes liés à l’insécurité dans l’Est de la Rd Congo causée par les groupes armés semblent avoir raison de cet investissement canadien dont le cash-flow est dans le rouge. Tout porte à croire qu’il serait en voie d’être cédé aux investisseurs chinois.

« J’espère que nos gouvernants vont arrêter leurs distractions et s’assurer que ces actifs n’iront pas entre des mains chinoises cette fois-ci. On ne peut pas voir toute une industrie être dominée par une seule nation étrangère. Stratégiquement, ça nous met en position de faiblesse pour des générations », a commenté l’opérateur économique Yves Kabongo.

A propos de la sécurité autour de cet investissement, soutiennent des observateurs, le risque semble tellement grand et permanent qu’il est difficile d’envisager des repreneurs autres que chinois ou congolais. Faisant ainsi de ce projet aurifère une occasion en or pour les congolais qui veulent s’investir dans ce business.

L’expert minier, Léonide Mupepele estime que Twangiza pourrait bien refiler ses actifs aux chinois qui contrôlent déjà la presque totalité de la filière cuivre-cobalt. 

« Ce sont eux qui font désormais la sous-traitance des occidentaux en Rdc, stigmatisée comme pays à haut risque (…) Qui qu’il soit qui acceptera de racheter cette mine doit s’assurer de l’identité de ceux qui sont derrière les instigateurs de l’insécurité dans la région. Sans cela, c’est le même sort qui les attend », a – t – il soutenu. 

Une autre réaction d’opérateur économique, c’est celle de Michel Kahasha. Il pense, d’après sa compréhension, qu’il faudrait à terme, travailler sur trois tableaux. 

(1) Identifier des secteurs à protéger/localiser ; (2) Se doter de réels outils qui matérialisent cette « préférence locale » (code des investissements, fiscalité incitative, facilités à l’export, subsides, protection de l’emploi ; (3) Création/promotion des « champions locaux, sur le modèle Dangote au Nigeria.

En attendant l’issue de cette procédure, le paiements de salaires agents connait un retard suite aux difficultés que connaissent la société. Si les engagements sont pris vis-à-vis du personnel pour que les mois prochains soient payés dans le délai légal. 

Quant à la résiliation des contrats de travail de tous les employés, Twangiza Mining SA affirme que ces derniers sont les meilleurs atouts pour réaliser la mission et la vision de la société? 

« Notre voeu est de maintenir les emplois. par conséquent, nous ne comptons pas résilier les contrats de travail de nos employés. Qui qu’il en soit, les employés désireux de mettre un terme au line contractuel ont la latitude de démissionnner.»

A RE(LIRE) : Banro suspend ses activités autour de la mine de Namoya [Analyse]

Banro Corporation est une société minière aurifère canadienne axée sur la production de la mine Twangiza (depuis le 1er Septembre 2012) et sur la mine de Namoya (depuis le 1er Janvier 2016).

Les objectifs à long terme comprennent le développement de deux autres projets majeurs d’or en propriété exclusive, à savoir : Lugushwa et Kamituga. Les quatre projets, dont chacun possède une licence minière, sont situés le long de la courroie dorée Twangiza-Namoya de 210 kilomètres à cheval entre les provinces du Sud Kivu et du Maniema.

Emilie MBOYO

Sur le même sujet :

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