Zambie : First Quantum en quête de 80 MW d’électricité pour ses mines de cuivre

Suite aux coupures intempestives d’électricité assorties des délestages majeurs, le géant canadien First Quantum aspire à importer 80 MW d’électricité d’Afrique australe en vue d’alimenter ses mines de cuivre en Zambie. C’est ce qu’a annoncé la compagnie minière le 24 avril 2024 après que le fournisseur national ait alerté sur des potentiels délestages.

« Entre le 1er mai et le 31 décembre, des réductions dans la fourniture d’électricité sont donc à prévoir », a annoncé la compagnie nationale d’électricité en Zambie (ZESCO).

Cette annonce a provoqué un choc parmi les acteurs œuvrant dans le secteur minier zambien.

First Quantum Minérals négocie l’achat de 80 MW d’électricité auprès de Southern African Power Pool, une coopération des compagnies nationales d’Afrique australe pour pallier la carence.

En outre, la compagnie nationale d’électricité a indiqué être à son tour en négociation pour importer davantage d’électricité afin de sécuriser en priorité le secteur minier, levier de croissance économique du pays.

Suivant les avis des experts, il ressort qu’en raison d’une grave sécheresse dans le pays, un déficit énergétique de 700 MW est attendu en 2024, car le niveau d’eau a baissé dans les barrages hydroélectriques dont dépend à 80 % la Zambie pour son approvisionnement énergétique.

L’exploitation du métal rouge (cuivre) domine le secteur minier local et ce dernier représente 12 % du PIB et environ 80 % des exportations.

Avec les mines de Kansanshi et Sentinel, First Quantum est le premier producteur de cuivre du pays.

Au premier trimestre 2024, Kansanshi a livré 31.473 tonnes, contre 62.225 tonnes à Sentinel.

RDC-ZAMBIE, même difficulté ?

L’instabilité de l’approvisionnement électrique est au cœur des préoccupations des compagnies minières présentes sur le continent. Elle fait couler beaucoup d’encres.

Au cours du premier trimestre de l’année en cours, les coupures intempestives d’électricité ont entraîné une baisse sensible de la production de cuivre à Kamoa-Kakula.

Ainsi, durant la période sous analyse, Ivanhoé Mines a enregistré une baisse de production de 8% due à l’instabilité électrique. Une situation qui serait due à l’obstruction des arrivées d’eau qui alimentent le barrage hydroélectrique d’inga, un des fournisseurs majeurs énergétiques de Kamoa-Kakula.

Flory Musiswa/Stagiaire