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RDC : Éric Tshikuma soutient l’initiative d’une loi sur la protection des lanceurs d’alerte
Le député national Éric Tshikuma a participé, ce vendredi 8 novembre 2024, à l’hôtel Memling de Kinshasa, à une réflexion cruciale sur les enjeux entourant la rédaction d’une loi de protection des lanceurs d’alerte en République Démocratique du Congo (RDC).
L’élu de la Funa a souligné l’importance capitale pour le pays de se doter d’un tel cadre juridique.
Dans son intervention, M. Tshikuma a mis en avant la volonté politique manifeste du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo comme un élément clé pour faire avancer ce projet de loi.
« Il est important que nous puissions saisir ce moment où la volonté politique est manifeste et agissante pour faire passer des lois qui protègent notamment les lanceurs d’alerte », a-t-il déclaré.
Le député national Eric Tshikuma a insisté sur le caractère vital du rôle des lanceurs d’alerte dans le processus d’amélioration de la gouvernance et de lutte contre la corruption initié par le Président Tshisekedi.
Selon lui, cette loi viendrait compléter l’arsenal juridique adopté ces dernières années pour renforcer ces efforts.
Éric Tshikuma a également souligné l’importance d’une approche inclusive dans la rédaction de cette loi.
« Il faudrait que toutes les parties prenantes soient associées à cette démarche pour qu’elle soit inclusive et que l’expertise requise soit mise à contribution », a-t-il expliqué insistant sur la nécessité de garantir le succès de la rédaction, de l’examen et de l’adoption de cette initiative.
Le parlementaire congolais a rappelé le contexte favorable à cette initiative, la RDC s’étant engagée à améliorer sa gouvernance à tous les niveaux et à lutter contre les antivaleurs qui minent son économie et sa société.
Eric Tshikuma voit dans ce proposition de loi une opportunité de renforcer le dispositif de lutte contre la corruption.
Sur le plan juridique, Éric Tshikuma a évoqué les aspects constitutionnels à prendre en compte. Il a notamment mentionné les articles 122 et 128 de la Constitution qui définissent respectivement les matières d’ordre légal et réglementaire. Cette précision souligne l’importance d’une réflexion approfondie sur la forme que devrait prendre cette protection des lanceurs d’alerte dans le cadre juridique congolais.
L’intervention du député Tshikuma s’inscrit dans un contexte plus large de mobilisation pour la protection des lanceurs d’alerte en RDC.
La République Démocratique du Congo a abrité, durant deux jours, une conférence internationale sur la situation des lanceurs d’alerte.
Organisée à Kinshasa par la Plateforme de protection des lanceurs d’alerte en Afrique (PPLAAF), ces assises ont pour objectif de placer cette question au cœur des préoccupations du Gouvernement congolais.
Cette conférence, qui a réuni des acteurs nationaux et internationaux, visait également à tisser des partenariats locaux solides pour soutenir l’adoption d’une loi portant protection des lanceurs d’alerte en RDC.
L’engagement d’Éric Tshikuma dans ce débat montre que la question trouve un écho au sein de l’Assemblée nationale.
La protection des lanceurs d’alerte est considérée comme un élément crucial dans la lutte contre la corruption et pour la promotion de la transparence.
Dans de nombreux pays, des lois spécifiques ont été adoptées pour protéger ces individus qui osent dénoncer des pratiques illégales ou contraires à l’intérêt public.
L’initiative en RDC s’inscrit dans une tendance mondiale visant à renforcer les mécanismes de protection des lanceurs d’alerte.
En Europe, par exemple, la directive de 2019 sur la protection des personnes qui signalent des violations du droit de l’Union a marqué une avancée significative dans ce domaine.
L’intervention du député national Éric Tshikuma et les récentes initiatives en RDC témoignent d’une prise de conscience croissante de l’importance des lanceurs d’alerte dans la promotion de la bonne gouvernance.
La mise en place d’un cadre juridique solide pour leur protection pourrait constituer une étape importante dans les efforts de la RDC pour lutter contre la corruption et améliorer sa gouvernance.
Mitterrand MASAMUNA