Autres actualités
RDC : le SMIG réajusté à 14.500 CDF, une amélioration notable

Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) a doublé le taux du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG). Celui-ci passe de de 7.075 CDF à 14.500 CDF. L’annonce a été faite le 2 janvier 2025 sur les antennes de la Radio Télévision Nationale du Congo (RTNC), par le Ministre de l’Emploi et Travail, Ephraïm Akwakwa.
Cette augmentation du SMIG intervient dans un contexte politico-économique marqué par des turbulences de plusieurs ordres. Notamment la diminution du pouvoir d’achat, la volatilité de la situation sécuritaire dans certains coins du pays, la dégradation de la situation socioéconomique des populations dont les employés de l’Etat et ceux des privés….
A en croire le Ministre de l’Emploi, cette décision du Gouvernement congolais intervient après le « dialogue qu’avait conduit, en octobre dernier, le Ministre du travail et de l’Emploi, Ephraim Akwakwa, avec les organisations professionnelles des employeurs et des travailleurs en vue d’examiner les possibilités d’ajuster le SMIG, fixé depuis 2018 à 5 USD/jour ».
Le Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) est un montant plancher en termes de rémunération salariale horaire. Il est fixé par un Gouvernement après accord ou au moins consultation avec les représentants de toutes les professions.
Le SMIG a existé en France de 1950 à 1970 et est en vigueur au Maroc.
En France, il est remplacé par le salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) en 1970.
En RDC, le SMIG est régi par le Décret n°18/017 du 22 mai 2018, portant fixation du nouveau SMIG. Dans son article 2, le Décret fixait le taux journalier du SMIG à 7.074 CDF pour le travailleur manœuvre ordinaire.
Cependant, doubler le taux du SMIG est une chose et l’appliquer scrupuleusement en est une autre.
Depuis des années, les textes régissant l’application du SMIG ont toujours existé. Seulement, le respect de ces textes pose un très sérieux problème. Très souvent, de nombreux employeurs s’organisent pour fouler aux pieds les Lois de la République. Malheureusement, du côté de l’Etat, il s’observe aussi une certaine passivité. Les sanctions à l’encontre des récalcitrants sont quasi inexistantes.
L’opinion estime que cette fois-ci, le Gouvernement a tout mis en œuvre pour mieux garantir l’applicabilité de la Loi relative au SMIG.
Olivier KAFORO