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RDC : fondamentaux de l’économie, les sept chiffres de février 2018
La stabilité du cadre macroéconomique de la Rd Congo s’est consolidée davantage au cours du mois de février 2018. Elle est justifiée par l’évolution normale des fondamentaux de l’économie congolaise. Et ce, en dépit du fait que le résultat enregistré reste encore en deçà des attentes des performances de cette année. Le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque centrale du Congo (BCC) a passé au crible cette situation au cours de sa réunion du 9 mars dernier. Et Zoom Eco vous en fait un synthèse en sept points, ci – dessous :
- Le taux de croissance du PIB réel est de 3,7% contre une réalisation de 2,4% en 2016. Cette croissance est tirée principalement par la branche extractive qui bénéficie d’une bonne tenue des cours sur le marché mondial ;
- L’inflation mensuelle a été de 0,71% en février alors qu’elle était à 1,37% en janvier dernier et à 1,86% à la période correspondante de 2017. Cela est consécutif à la stabilité de certaines composantes de la structure de prix, notamment le taux de change et les prix des produits pétroliers. En cumul annuel, cette inflation est portée à 2,08% et 52,74% en glissement annuel, contre un taux optimal objectif annuel de 7%.
- Le solde des opérations financières de l’Etat affiche un excèdent de 140,3 milliards de CDF contre 17,9 milliards de CDF en janvier. Il résulte des recettes de 523,8 milliards de CDF et de dépenses de 383,5 milliards de CDF. Cette évolution est due principalement à des paiements anticipatifs de l’impôt sur le résultat de l’exercice 2017.
- En ce qui concerne la monnaie, il s’est noté une dépréciation mensuelle de 0,68% (1 615,97 CDF le dollar US) sur le cours indicatif et une appréciation de 0,22% (1 633,17 CDF le dollar US) sur le cours parallèle à fin février. Alors qu’en janvier, la dépréciation été de 0,80% à l’interbancaire et 1,30% au parallèle. Bref, un raffermissement de la stabilité du Franc congolais (CDF) sur les deux segments.
- Les réserves de change se sont établies à 927,99 millions USD à fin février 2018. Elles correspondent à 4 semaines d’importations de biens et services sur ressources propres. Cette augmentation mensuelle de 86,6 millions USD est justifiée par le rachat d’une partie des paiements d’avances relatives à l’impôt sur les bénéfices des opérateurs miniers.
- L’encours du bon BCC est baissé de 45 milliards CDF à fin janvier à 10 milliards à fin février 2018, dégageant ainsi une injection mensuelle de la liquidité à hauteur de 35 milliards de CDF. D’après le CPM, ce recul de l’encours reste lié à la forte demande du franc congolais par les banques sur fond d’une politique monétaire restrictive et d’un ajustement du Trésor.
- Le solde brut des opinions des opérateurs économiques s’est situé à 9,4% au mois de février 2018. Il est était à 12,5% un mois plus tôt. Malgré ce léger fléchissement, il se note un certain maintien d’optimisme des opérateurs économiques d’après le baromètre de conjoncture.
Le CPM a décidé de maintenir inchangé le dispositif actuel de la politique monétaire en l’absence d’un choc majeur à court terme.
« Ainsi, le taux directeur demeure à 20%. Quant aux coefficients de la réserve obligatoire sur les dépôts en devises à vue et à terme, ils sont maintenus respectivement à 13% et 12% et ceux pour les dépôts en monnaie nationale à vue et à terme à 2% et 0%. La régulation de la liquidité va se poursuivre avec le Bon BCC », a conclu le Comité de politique monétaire.
Eric TSHIKUMA | Zoom Eco
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