Finance
RDC : les recettes publiques en hausse de 26,1 % au 7 mars 2025

Les recettes publiques de la République Démocratique du Congo (RDC) ont enregistré une augmentation significative de 26,1 % au 7 mars 2025, atteignant 2.032,4 milliards de Francs congolais (708 millions USD) contre une prévision initiale de 1.611,9 milliards de Francs congolais (CDF), selon la note de conjoncture économique de la Banque centrale du Congo (BCC).
« Au cours de la première semaine de mars 2025, les recettes de l’État ont dépassé les prévisions en matière de mobilisation, atteignant 2.032,4 milliards de Francs congolais, soit une plus-value de 26,1 % par rapport aux prévisions établies pour février », précise la BCC.
Performance des régies financières : des résultats contrastés
L’analyse des recettes par source révèle une mobilisation globale de 1.747,8 milliards de CDF par les régies financières, avec des performances variables :
Impôts directs et indirects (DGI) : 908,1 milliards de CDF, soit une augmentation de 37,8 %.
Recettes douanières et accises (DGDA) : 510,7 milliards de CDF, enregistrant une contreperformance de 22,3 %.
Recettes administratives (DGRAD) : 329 milliards de CDF, avec une progression de 11,3 %.
Malgré la baisse des recettes douanières, la forte mobilisation fiscale a permis de compenser largement ce déficit.
Vers un ajustement des prévisions budgétaires ?
L’excédent enregistré témoigne d’une amélioration des mécanismes de collecte fiscale et d’un meilleur contrôle des assiettes fiscales. Toutefois, la contreperformance de la DGDA souligne les défis persistants liés au commerce extérieur, notamment les fraudes douanières et la fluctuation des échanges internationaux.
Selon une analyse prospective inspirée des approches de McKinsey, cette tendance haussière des recettes offre une opportunité pour ajuster les prévisions budgétaires et renforcer la discipline budgétaire.
L’État pourrait optimiser ses investissements stratégiques, notamment dans les infrastructures et le secteur productif, tout en maintenant une gestion prudente face aux incertitudes macroéconomiques.
Flory Musiswa