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RDC : les rémunérations ont couté 1,7 milliard USD au trésor public de janvier à mi-août 2020

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Les rémunérations de tous ceux qui sont payés par l’Etat congolais ont représenté 2 922 milliards de CDF (soit 1,7 milliard USD au taux budgétaire de 1 687,9 CDF/USD) au 14 août 2020. Par rapport aux prévisions annuelles arrêtées à 5 198 milliards de CDF, le taux de consommation de ce crédit budgétaire affiche 56,2%.

Ces chiffres officiels des réalisations du Budget 2020 ont été rendus publics par la Banque centrale du Congo (BCC) dans son Condensé d’informations statistiques.

D’après les données conciliées de la Direction du trésor et de l’ordonnancement du ministère des Finances et celles de la BCC, la rémunération payée aux Forces armées de la Rd Congo a couté au trésor public 291 milliards de CDF, soit 172,4 millions USD; celle débloquée pour la Police nationale congolais a été évaluée à 222 milliards de CDF, soit 131,5 millions USD.

Encore faudrait-il considérer la rémunération payée aux autres fonctionnaires de la République (du chef de l’Etat au dernier huissier en passant par les députés et sénateurs ainsi que les membres du Gouvernement) qui, elle, a couté 2 408 milliards de CDF, soit l’équivalent de 1,4 milliards USD.

L’ensemble de cette rémunération payée à hauteur de 1,7 milliard USD entre janvier et mi-août 2020 représente, d’après les mêmes statistiques, 60,3% des dépenses de l’Etat effectuées au cours de la période (chiffrées à 4 847 milliards de CDF, soit 2,9 milliards USD).

Dépenses de l'Etat au 14 août 2020 @Zoom_eco

C’est ici que qu’aucuns déplorent que plus de 70% des recettes de l’Etat (y compris les frais de fonctionnement) soient affectés à la consommation alors que les dépenses en capital ne représentent que 11 milliards de CDF, soit 6,9 millions USD. Ce qui dégage 0,2% de part dans les dépenses globales effectuées. 

A RE(LIRE) : les dix mesures à prendre par l’Etat pour réduire le train de vie des institutions (Engunda)

« Si nous admettons que l’on ne peut dépenser qu’à la hauteur des ressources mobilisées, il serait sage alors de diminuer les dépenses de  rémunérations d’environ 14% afin de s’accorder la marge nécessaire d’action qui ne nous rendrait pas dépendant de l’appui budgétaire du FMI et des souscriptions incertaines à nos bons du trésor », a préconisé l’analyste Engunda Ikala dans une tribune publiée récemment sur Zoom Eco.

D’après lui, il s’agit d’une mesure de prudence que le Gouvernement devrait prendre, en accord avec l’autorité budgétaire. 

A lui d’expliquer : « l’avantage de diminuer les rémunérations de 14% est que cela créera, de surcroit, une éventuelle marge de telle sorte que toute ressource provenant soit des souscriptions au Bon du Trésor ou soit des appuis budgétaires extérieur pourra être affectée à l’investissement dont l’Etat n’a consacré que 0,3% de ces dépenses. »

De ce fait, ce débat sur l’application du régime minceur demeure entier. Et surtout dans un contexte de baisse inéluctable et inévitable de recettes en 2020 et en 2021.

Il y a quelques mois, le sénateur Matata Ponyo avait, lui aussi, préconisé à l’Etat de réduire le train de vie des institutions. Car, disait-il, le Gouvernement n’a pas la maitrise des recettes fiscales pour faire face à ses dépenses comme d’habitude.

Emilie MBOYO

Sur le même sujet :

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